
Un rapport de la Banque mondiale (BM) sur la situation économique en Algérie, pour le premier semestre 2025, sera présenté ce lundi. Il faut savoir que, selon les dernières prévisions économiques de la BM, l’économie algérienne devrait maintenir une trajectoire de croissance stable en 2025 et 2026. Globalement, les projections, pour ces deux années, révèlent des perspectives encourageantes.
Le taux de croissance prévu tourne autour de 3,4% et 3,3%, respectivement. En comparaison avec les années précédentes, ces taux de croissance marquent une légère augmentation, augurant une prévision optimiste qui repose sur les ressources énergétiques et les efforts de diversification économique. Cependant, la mise en œuvre efficace des réformes et la résilience face aux défis extérieurs seront déterminantes, pour assurer une croissance soutenue et inclusive, a noté la BM. En ce qui concerne le PIB, en 2025, les prévisions de la BM l'ont fixé à 268,89 milliards de dollars. La Banque mondiale a également souligné que l'Algérie avait amorcé un nouveau tournant de son histoire économique, par l'essor remarquable des exportations hors hydrocarbures et l'amélioration du climat des affaires, soulignant aussi que la croissance démographique, une consommation privée et une forte croissance des investissements ont stimulé l'économie, ces dernières années. L'Algérie a été réintégrée dans la catégorie des pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure, selon la classification des revenus des pays de la Banque mondiale. Ces prévisions optimistes témoignent de la robustesse de l'économie algérienne et de ses efforts de diversification, bien que le secteur des hydrocarbures reste le principal moteur de l’économie, du fait que les exportations énergétiques, qui représentent une part importante des revenus du pays, devraient continuer de jouer un rôle déterminant dans la croissance au cours de cette année. Cela dit, la politique de quotas de production adoptée dans le cadre de l’alliance OPEP+, outre la baisse des prix du pétrole, pourrait limiter l’expansion du secteur pétrolier, dans un contexte où l'effort de diversification économique est maintenu comme un enjeu stratégique. En effet, afin de réduire sa vulnérabilité face aux chocs externes, le gouvernement algérien a entrepris plusieurs réformes visant à renforcer d’autres secteurs, notamment l’industrie, l’agriculture et les technologies de l’information. Le pays a déjà enregistré les premiers résultats dans certains domaines, à la faveur d'un climat des affaires en constante amélioration, conjugué à des réformes en matière de gouvernance, d’investissement étranger et de transparence fiscale ayant attiré davantage d’investisseurs et stimuler une croissance durable. La loi sur l'investissement de 2022 est également désignée comme un «élément clé» des efforts de diversification, conçue pour attirer les investisseurs nationaux et étrangers, à travers plusieurs incitations, notamment des exonérations fiscales et douanières, ainsi qu'une simplification des procédures administratives, par le biais de l'Agence algérienne de promotion de l'investissement (AAPI), qui a développé une plateforme numérique facilitant l'accès au foncier, à l'information et aux avantages prévus. Il convient de noter que l'Agence algérienne de promotion de l'investissement (AAPI) a enregistré, au jour d'aujourd'hui, quelque 13.000 projets déclarés. En somme, les prévisions de la Banque mondiale pour l’Algérie en 2025 et 2026 offrent une perspective optimiste, bien que prudente. L’Algérie dispose d’un potentiel considérable, pour renforcer sa position économique dans la région, à condition de continuer à investir dans des secteurs stratégiques et de promouvoir une économie moins dépendante des hydrocarbures. Afin de maintenir la croissance des exportations, l'institution recommande d'augmenter la productivité, d'attirer davantage d'investissements directs étrangers, de moderniser ses processus industriels, de diversifier les marchés d'exportation, de numériser les processus commerciaux, de renforcer les capacités institutionnelles et de développer les chaînes de valeur dans des secteurs à fort potentiel, tels que les énergies renouvelables et les technologies de l'information. Malgré les perspectives positives, l’économie algérienne doit faire face à plusieurs défis sur fond d’une gestion prudente des finances publiques. Et malgré ces avancées, l’Algérie continue de faire face à des défis en matière de productivité et de bureaucratie, la transition mondiale vers la décarbonisation posant des risques.
F. B.