
Le président de l'Association des anciens du Ministère de l'Armement et des Liaisons générales (MALG) est revenu sur l’actualité des relations diplomatiques entre Alger et Rabat, et entre Alger et Paris.
Selon le conférencier, le Maroc a changé sa position et son langage envers l’Algérie après avoir acquis son indépendance en mars 1957, rappelant que sous le joug colonial il existait une solidarité et une amitié entre les deux peuples. «Nous étions en pleine révolution contre la France et le Makhzen posait des conditions pour aider les révolutionnaires algériens, faisant part des ambitions expansionnistes de la direction marocaine lors du congrès de Tanger en 1957 après que l’Algérie aura acquis son indépendance».
Les leaders de la Révolution algérienne n’ont pas répondu aux conditions du Makhzen. Le conflit a été renforcé après l’indépendance de l’Algérie avec le Roi Hassan II qui faisait preuve de rancune envers la révolution algérienne.
S’agissant de l’actualité des relations algéro-françaises, Daho Ould Kablia a exprimé son étonnement à l’égard des propos du président Macron à l’adresse de l’Algérie, alors qu’il a reconnu en 2017, que la France avait commis des crimes contre l’humanité en Algérie. «Maintenant il cherche à faire porter la responsabilité des crimes uniquement à Maurice Papon lors de la manifestation du 17 Octobre 1961».
Le président Macron ignore les crimes des généraux français qui ont rasé des tribus, à l’instar de Thomas Robert Bugeaud, de Changarnier et consorts. «Nous ne pouvons pas oublier que la France coloniale avait perpétré des crimes en Algérie». L’invité du forum a déclaré qu’Emmanuel Macron est influencé par le rapport de l’historien Benjamin Stora qui a occulté les causes de l’invasion française et la conquête du territoire algérien dans le but de ramasser le trésor d’Alger afin de rembourser ses dettes. Selon Ould kablia avant de demander des excuses aux Algériens, il faut convaincre les Français eux-mêmes que la France a commis des crimes en Algérie en faisant main basse sur ses richesses et ses ressources au lieu de manipuler son opinion publique par des faux sujets. Il a rappelé que des généraux français avaient écrit dans des rapports transmis a l’époque que les habitants d’Alger étaient plus civilisés que les militaires français envoyés sur place.
Le développement des infrastructures sur le sol algérien et la soi-disant civilisation apportée par la France étaient destinés aux seul besoins des Français et de leur économie. Ils n’étaient pas destinés aux Algériens, quant on sait que les paysans algériens ne parvenaient pas à irriguer leur terres.
Hichem Hamza