
Le ministre d'État, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a réitéré, à Bruxelles, l'engagement constant des autorités algériennes à améliorer davantage les prestations consulaires des représentations à l'étranger, exhortant le mouvement associatif à s'impliquer dans le processus. «Nous nous mobilisons en faveur de la facilitation de la vie de la communauté nationale établie à l'étranger, et il y a beaucoup à faire», a-t-il déclaré devant des représentants du mouvement associatif et membres de la communauté algérienne établie en Belgique lors d'une visite au siège du consulat d'Algérie à Bruxelles. Le chef de la diplomatie algérienne qui a visité les différents services du consulat, a rappelé que l'accent que met le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, sur la préservation de la dignité de la communauté nationale établie à l'étranger est «une constante dans la politique de la Nation».
Cette communauté, a-t-il poursuivi, est «une composante vivante de la nation algérienne. L'Algérie a fait des choix que beaucoup d'autres pays n'ont pas fait, celui de permettre à la communauté établie à l'étranger de disposer de 8 sièges au Parlement». Il a souligné, dans ce contexte, que les préoccupations de la communauté nationale établie à l'étranger ont un «écho considérable» auprès des membres du Parlement national qui, «volontiers, votent majoritairement sur des mesures en faveur de cette communauté, à chaque fois qu'il y a un projet de loi».
Evoquant les efforts déployés par le gouvernement algérien pour permettre d'assurer une meilleure prestation de service aux citoyens algériens, le ministre a relevé «un saut qualitatif remarquable» dans le sens de la modernisation et du rapprochement de l'administration algérienne des compatriotes et des usagers du service public pour leur faciliter la vie. Dans la perspective des élections législatives prévues le 4 mai prochain, M. Lamamra a exhorté les représentants du mouvement associatif à s4impliquer dans le processus à travers la sensibilisation des ressortissants algériens, notamment les jeunes sur l'importance d'aller voter et pour «montrer que cette communauté établie à l'étranger est une partie intégrante de la Nation». «Durant cette phase de préparation, le mouvement associatif à un rôle important à jouer», a-t-il estimé, soulignant que «cette élection sera un premier couronnement de la Constitution amendée». Le ministre des Affaires étrangères a rappelé, à ce titre, que des lois organiques ont été adoptées pour prendre en charge les nouveaux acquis de la Constitution en terme législatif. «L'Assemblée qui sera issue de ce processus sera une assemblée plus forte, plus représentative et plus légitime, en mesure d'exercer pleinement ses attributions par rapport à l'œuvre de législation et au contrôle de l'exécutif», a-t-il ajouté. De son côté, le Consul général d'Algérie à Bruxelles, Yamani Abdelkrim, a affirmé que le Consulat s'attellera à renforcer les liens avec les ressortissants algériens établis en Belgique en s'appuyant sur le mouvement associatif dont certains de ses représentants n'ont pas manqué d'exprimer leur satisfaction des conditions d'accueil et de prise en charge des doléances des membres de la communauté nationale en Belgique.
M. Lamamra se réjoui de la position de la Belgique par rapport à l’adhésion du Maroc à l’UA
M. Ramtane Lamamra, s'est réjoui de la position de la Belgique par rapport à l'adhésion du Maroc à l'Union africaine (UA) qu'elle considère comme «un changement fondamental de circonstances». «Je me réjouis que mon collègue Didier (Reynders) ait bien perçu cette admission du Maroc à l'UA où il s'assoit avec la RASD et l'Algérie et tous les autres, (l'admission) constitue un changement fondamental de circonstances qu'il faut positiver et à partir duquel il faut ouvrir des perspectives», a-t-il déclaré à l'issue d'une rencontre avec le vice-Premier ministre et ministre belge des Affaires étrangères et européennes, Didier Reynders. Le chef de la diplomatie algérienne a regretté, à l'occasion, l'approche de l'UE par rapport au Maghreb qui a été «jusque-là un petit peu distante et articulée beaucoup plus sur la coopération bilatérale avec chacun des pays maghrébins plutôt qu'avec un ensemble maghrébin, homogène, stable, qui règle ses problèmes politiques et qui évolue résolument vers la complémentarité et l'intégration». M. Lamamra a considéré, de ce point de vue, la question du Sahara occidental «essentielle», exhortant l'Europe en tant que «géant économique» à être également «un géant politique» dans les relations internationales. «En Algérie, nous avons toujours été pour un monde multipolaires à l'instar du Mouvement des pays non alignés, et nous considérons que l'Europe qui est un géant économique, doit absolument être également un géant politique dans les relations internationales», a-t-il plaidé. Selon le ministre des Affaires étrangères, certains nombres d'analyses et de déclarations faites par des autorités qualifiées en Europe appellent à prendre les difficultés pour des opportunités pour aller de l'avant. «Nous évoluons dans un monde compliqué en 2017.
Il y a beaucoup de facteurs qui suggèrent que l'année 2017 sera une année difficile en relations internationales», a-t-il averti. De son côté, le chef de la diplomatie belge a estimé que l'UE devrait jouer un rôle «plus actif» dans le Sahel et au Maghreb. «Maintenant que le Maroc a réintégré l'UA, il y a peut être des choses que nous pourrons faire», a-t-il suggéré, se félicitant de la participation de son homologue algérien à la Conférence internationale de haut niveau sur la médiation tenue mardi à Bruxelles. «Nous avons bénéficié de la participation de plusieurs de mes collègues, en particulier de mon collègue algérien. L'intention est de travailler sur la poursuite de cette conférence et notamment sur la médiation en Afrique», a-t-il préconisé. Le ministre belge a exprimé, à ce titre, son souhait de «pouvoir continuer à travailler» avec les responsables algériens dont «un certains nombre d'entre eux ont joué et jouent encore un rôle important dans les processus de médiation».
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Entretien avec la chef de la diplomatie européenne
M. Ramtane Lamamra, s'est entretenu, hier, avec la haute représentante de l'Union européenne aux Affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini. L'entretien sera l'occasion d'«examiner les relations bilatérales» et de «donner une impulsion positive» à ces relations, a déclaré la chef de la diplomatie européenne alors qu'elle accueillait M. Lamamra au siège du Service européen de l'action extérieure (SEAE). «J'ai le plaisir d'affirmer que depuis ma visite à Alger en septembre 2015, nous avons lancé un processus qui pourrait aboutir à l'annonce officielle, dans un mois, d'un accord sur les priorités stratégiques du partenariat» algéro-européen, a-t-elle indiqué, soulignant que cet accord sera le premier du genre avec un pays nord-africain. Le ministre des Affaires étrangères a exprimé, de son coté, son souhait de voir la coopération algéro-européenne «s'étendre à d'autres sphères des relations» entre les deux parties «dans un monde compliqué», estimant que l'année 2017 annonce de «nombreux défis existentiels» pour la communauté internationale.