
- Energies renouvelables : L’Allemagne accompagnera l’Algérie
- Travaux publics : Dédoublement de la RN 3 de Skikda à la frontière nigérienne
- Commerce : Les ventes promotionnelles avant ramadhan
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Le Conseil de la nation, présidé par Salah Goudjil, a poursuivi ses travaux en plénière, jeudi dernier, consacrés aux questions orales posées par les membres de cette institution à trois membres du gouvernement. Les questions ont concerné les secteurs du Commerce, des Travaux publics et de la Transition énergétique et les Énergies renouvelables.
Energies renouvelables
L’Allemagne accompagnera l’Algérie
En réponse à une question posée par le sénateur Abdelkader Djedi (parti FLN) sur les raisons du renoncement par l’Etat au projet éco-énergétique Desertec dans le Sud algérien, le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, Chems-Eddine Chitour, a indiqué que «l’Allemagne accompagnera l’Algérie dans la réalisation d’un projet dans le domaine des énergies renouvelables et notamment de l’hydrogène vert qui peut être utilisé à la place du gaz naturel» et que l’Algérie est appelée à devenir «pionnière en Afrique» dans ce domaine d’activité. Pour ce qui est du projet Desertec, qui était prévu dans le cadre d’un partenariat entre l’Algérie et l’Allemagne, M. Chems-Eddine Chitour est revenu sur les motifs de la non-concrétisation du projet.
Selon les explications fournies sur place, «le projet n’a pas vu le jour parce que les banques ont refusé de le financer en raison de son coût d’investissement dépassant les 450 milliards de dollars».
Le ministre, qui prédit un grand déficit à l’horizon 2035, en matière d’hydrocarbures, souligne «l’impérieuse nécessité de se tourner résolument vers les énergies renouvelables». Il soutient que «l’Algérie a dix ans devant elle pour sortir de cette dépendance et réaliser des projets d’économie d’énergie». Le ministre a annoncé notamment que le secteur de la transition énergétique et des énergies renouvelables «s’attelle, avec le ministère de l’Habitat, à l’élaboration d’un cahier des charges devant être mis en œuvre en 2022 afin que les nouvelles habitations soient éco-responsables».
Tout au long de son intervention, M. Chitour a mis en relief l’impératif de la synergie des efforts, étant donné qu’il s’agit d’un objectif réalisable dans un cadre intersectoriel.
L’on apprend enfin la production, à partir de 2022, de 1.000 mégawatts d’énergie solaire ; ce qui devrait concourir à la réduction de la dépendance aux énergies fossiles. Les appels d’offres concernant ce projet de 1.000 Mw seront lancés en juillet prochain, a annoncé M. Chitour.
Soraya G.
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Travaux publics
Dédoublement de la RN 3 de Skikda à la frontière nigérienne
Le ministre des Travaux publics et des Transports, Kamel Nasri, a annoncé l’achèvement de l’étude du dédoublement de la RN 3 qui s’étend de la wilaya de Skikda jusqu’aux frontières algéro-nigériennes.
Le ministre, qui répondait à la préoccupation formulée par le sénateur Mohamed Khelifa à propos des RN 3 et RN 46, a expliqué que ce dédoublement de voie s’étend sur une distance de 79,3 km entre Batna et Biskra, auquel s’ajoute un autre dédoublement de voie qui s’étend sur une distance de 48 km entre Biskra et El Oued, et que la loi de finances 2021 prévoit un dédoublement de voie sur une distance de 20 km.
Il notera qu’au niveau de la wilaya d’El Oued, le tronçon concerné par les travaux s’étend sur une distance de 127 km, soulignant que l’étude de dédoublement «a été achevée entre les frontières d’El Oued et Biskra jusqu’aux frontières d’El Oued et Ouargla» et qu’elle a «bénéficié, dans le cadre du budget 2019, de la réalisation du dédoublement de la RN 3 sur une distance de 20 km qui s’étend de Biskra à El Oued».
Pour ce qui est du dédoublement du deuxième tronçon sur une distance de 20 km, celui-ci est prévu dans la loi de finances 2021. Quant aux tronçons restants, ils seront pris en charge dans les futurs programmes, a assuré M. Nasri.
En réponse à une autre question, le ministre a mis l’accent sur le fait que «les programmes d’entretien et de réhabilitation des routes comptent parmi les priorités du secteur pour préserver les acquis nationaux et les projets réalisés».
Il a précisé que «les routes revêtent une importance majeure pour la dynamique de développement, d’où le souci permanent d’assurer leur réhabilitation et entretien pour préserver les investissements réalisés au cours des dernières années».
M. Nasri, tout en indiquant que «le secteur a entamé, via son comité d’experts, le contrôle de la qualité des travaux de réalisation et que cette dernière reste en-deçà des ambitions du secteur», a expliqué qu’il est possible, pour certaines entreprises, de réutiliser les enrobés bitumineux usagés dans le cadre du recyclage pour préserver les ressources et l’environnement. Cette opération pourrait être généralisée. Enfin en réponse à une question portant sur le réseau routier dans la wilaya de Tébessa, il a relevé que cette wilaya avait bénéficié de plusieurs ouvrages d’art et de routes pour fluidifier la circulation et améliorer le service à travers plusieurs axes, notamment le dédoublement de la route nationale 10 sur 20 km, le dédoublement de la RN 16 sur 23 km, la rocade de la ville de Tébessa sur 11,5 km pour le premier tronçon et sur 6 km pour le second tronçon en cours de réalisation (18% d’avancement), la RN 16 sur 95 km, le chemin de wilaya 83 sur 23 km, le CW 1 sur 26 km, le CW 15 sur 20 km, le CW 149 sur 10 km et le CW 2 sur 5 km.
S’agissant du dédoublement de routes, il fait part de la réalisation d’une étude couvrant toutes les routes nationales à travers la wilaya de Tébessa ainsi que de la proposition d’inscription des projets dans les prochaines lois de finances, citant à titre d’exemple, «la réalisation d’un deuxième tronçon du dédoublement de la RN 10 sur 14 km, du deuxième tronçon du dédoublement de la RN 16 sur 6 km (Tébessa-Bir El Ater) et du dédoublement de la RN 83 sur 15 km (Tébessa-Chréa)».
Par ailleurs et à propos de la question des stations-services fermées dans la wilaya de Mila dans le cadre des travaux de l’autoroute Est-Ouest, le ministre a expliqué que cette fermeture fait suite à une étude globale élaborée par un bureau d’études spécialisé, en coordination avec les services de la wilaya où la société Naftal a été chargée de la réalisation des stations-services sur l’autoroute. Le ministre a signalé que pour ce qui est des stations-services fermées, des indemnisations ont été octroyées à leurs propriétaires, sachant qu’une «commission d’inspection du ministère assure le contrôle des stations-services opérationnelles pour s’enquérir du respect du cahier des charges, des lois en vigueur et des mesures sanitaires».
S. G.
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Commerce
Les ventes promotionnelles avant ramadhan
Le ministre du Commerce, Kamel Rezig, a répondu à une préoccupation d’un sénateur à propos de la disponibilité de l’huile de table. M. Kamel Rezig a soutenu que l’huile est disponible, qu’elle le sera en «quantité considérable durant le mois de Ramadhan» et que des stocks importants ont été constitués au niveau «des usines des six opérateurs activant dans ce créneau». Il relève «la disponibilité d’une réserve conséquente de cette denrée, devant suffire jusqu’à la fin du mois de juin prochain», et a donné quelques chiffres sur la production. L’on saura que plus de 51.000 tonnes ont été produites en janvier dernier et qu’elle était estimée à plus de 53.000 tonnes en février dernier, sachant que les besoins mensuels de l’Algérie sont estimés à 48.000 tonnes.
Mais qu’est-ce qui explique les récentes perturbations en approvisionnement de ce produit ? Le ministre répond que cela est dû au «refus des détaillants de facturer leurs achats».
M. Rezig a ajouté que «l’un des opérateurs de la filière ayant sollicité une indemnisation et un soutien pour la première fois a été obligé d’appliquer la facturation pour toutes ses transactions, ce qui a amené les commerçants de détail à renoncer à s’approvisionner pour éviter ainsi la facture».
L’on apprendra, enfin, lors d’une déclaration à la presse, en marge de cette plénière, que «les ventes promotionnelles, en prévision du mois de Ramadhan, débuteront une semaine à l’avance», au niveau des commerces et marchés à travers tout le pays.
Le ministre fait remarquer que «cette opération vise à préserver le pouvoir d’achat du citoyen et à permettre aux commerçants de compenser les pertes enregistrées pendant le confinement sanitaire».
Pour ce qui est des marchandises concernées par cette vente, il s’agira de «produits de large consommation et à forte demande durant le mois béni, à l’image des denrées alimentaires, de la vaisselle, des vêtements, des chaussures et des appareils électroménagers».
Cette initiative sera reconduite lors de toutes les fêtes religieuses, a noté le ministre. Enchaînant avec la lutte contre d’éventuelles hausses de prix durant le mois de Ramadhan, M. Rezig observe que les services de son département ont mobilisé pas moins de 9.000 agents de contrôle qui opèrent dans le cadre de brigades mixtes avec les services de la Sûreté, des Douanes et des services agricoles.
A propos de la langue qui devrait être utilisée sur les enseignes publicitaires, il a annoncé que les services de son département œuvrent actuellement à réviser les textes juridiques afin de donner la possibilité aux contrôleurs relevant de son ministère de sanctionner les propriétaires de magasins utilisant toute autre langue que l’arabe sur les devantures de leurs commerces. Il explique que la loi ne permet actuellement pas aux agents de contrôle d’intervenir pour sanctionner l’utilisation d’une autre langue, mais qu’une fois ces textes révisés et adoptés, ils permettront aux agents de contrôle d’intervenir et de punir toute personne utilisant une langue étrangère sur les panneaux des magasins.
Le département dirigé par M. Rezig est en phase de proposer des modifications aux textes de lois régissant le secteur, de manière à permettre aux agents d’imposer des sanctions à l’encontre des propriétaires de boutiques et autres commerces utilisant des enseignes qui ne respectent pas la législation.
S. G.