Conseil de la Nation : Quatre ministères sous la loupe des sénateurs

Ph.:Wafa
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Le Conseil de la Nation a organisé, jeudi, en son siège, une séance plénière présidée par M. Azzouz Nasri, consacrée aux questions orales, au nombre de 9, adressées à quatre membres du Gouvernement. Les secteurs concernés étaient les Transports, l’Education nationale, les Travaux publics et des infrastructures de base et la Santé.

A l’ouverture de la séance, le président du Conseil de la Nation, a souligné que cette séance est la première du genre dans le cadre de la période législative 2025–2027. A la même occasion, M. Nasri a salué la pertinence des questions soulevées par les sénateurs qui tendent à répondre aux préoccupations des citoyens, ainsi que la qualité des réponses fournies par les membres du gouvernement. Il a par ailleurs, proposé à la ministre chargée des relations avec le Parlement de lancer ensemble, une opération de recensement global de l’ensemble des questions orales et écrites en suspens. L’objectif assignée à cette démarche est d’abord de «les actualiser mais aussi de les regrouper, en harmonie avec les missions de contrôle dévolues au Conseil de la Nation, conformément aux dispositions constitutionnelles et légales encadrant les mécanismes de contrôle, en vue d’une gestion plus fluide, susceptible de conduire progressivement à une résolution consensuelle de ce problème», a-t-il expliqué.

S.G.

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Lakhdar Rekhroukh : « 814 km de nouvelles lignes ferroviaires mises en service »

Le réseau ferroviaire s’est renforcé davantage ces cinq dernières années avec la mise en service de 814 km de nouvelles lignes, dans le cadre du programme national de développement du transport ferroviaire, a annoncé le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base. Selon les détails apportés par M. Lakhdar Rekhroukh, «la concrétisation de ce programme se poursuit toujours et plusieurs tronçons de la rocade des Hauts-Plateaux reliant Tébessa (Est) à Sidi Bel Abbès (Ouest), seront livrés prochainement, dont le tronçon Frenda-Tissemsilt (73 km), lequel tronçon entrera en service avant fin 2025, ce qui permettra l'exploitation complète de cette ligne stratégique, a-t-il assuré. Il faut dire que dans ses réponses aux préoccupations exprimées et aux questions posées en cette plénière, le ministre des Travaux publics a insisté sur l’état d’avancement du programme de modernisation de la ligne ferroviaire nord reliant Annaba à Tlemcen. Qualifié à juste titre de stratégique, ce projet de modernisation «ambitionne de transformer le réseau ferré national en un levier majeur de développement économique et d’aménagement du territoire». En effet, le corridor ferroviaire qui s’étend sur une distance 1.250 kilomètres, avec des annexes totalisant 572 km, Nord-Est-Ouest traverse 22 wilayas du pays densément peuplées et représentant un total de plus de vingt millions d’habitants, ce qui équivaut à près de 43 % de la population algérienne, relève le ministre qui soutient que cette ligne constitue «l’épine dorsale» du réseau ferroviaire national, desservant plusieurs ports et connectant les grandes lignes transversales nord-sud. Le projet qui tend en somme à «désengorger les routes, améliorer le confort des voyageurs et réduire les accidents de la circulation, tout en stimulant le transport de marchandises et les échanges commerciaux» a déjà permis la mise en service de plusieurs tronçons, a-t-il poursuivi en notant que plusieurs autres segments sont encore en cours de réalisation. Toujours selon les déclarations du ministre, il existe encore cependant «certaines sections qui restent gelées en raison de contraintes financières ou topographiques, notamment à l’Est du pays où le relief complexe allonge les délais et les coûts de réalisation». Cela étant dit, l’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (ANESRIF), en tant que maître d’ouvrage délégué, œuvre à lever les contraintes entravant le rythme des travaux, a-t-il rassuré. Par ailleurs et sur un autre registre, le ministre s’est exprimé au sujet de la ligne minière Ouest, Béchar-Tindouf-Gara Djebilet, qui s’étend sur près de 950 km. Le segment Béchar-Abadla (100 km) a déjà été réceptionné, tandis qu’un autre tronçon de 135 km, entre Tindouf et Gara Djebilet, sera livré en juin, s’est-il engagé en soulignant que l’ensemble du projet devrait être achevé d’ici à la fin de l’année en cours. L’autre remarque importante mise en avant par le ministre en cette plénière concerne cette «nouvelle méthode de réalisation permettant d’accélérer le rythme des travaux». «L’approche s’inscrit dans une vision globale visant à développer l’infrastructure ferroviaire de manière équilibrée à travers tout le territoire national», a-t-il expliqué aux sénateurs.

S. G.

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Transport routier : Sayoud veut renouveler le parc de bus

Le parc de bus des entreprises publiques de transport routier sera renforcé par l’acquisition, au courant de cette année, de 108 nouveaux bus fabriqués localement, a révélé, jeudi, le ministre des Transports, Saïd Sayoud, qui s’exprimait en réponse aux préoccupations émises en cette plénière dédiée aux questions orales, a également fait savoir que «les bus sont actuellement en cours de fabrication au niveau de l’unité industrielle de Rouiba, relevant du secteur des industries militaires», en notant que l’opération s’inscrit dans le cadre du programme national de renouvellement du parc de transport des voyageurs. Pour ce qui est de l’état des lieux du parc national de transport par bus, ce dernier compte 80.600 véhicules, dont plus de 30.000 sont en service depuis plus de vingt ans. Parmi ces bus, 25.649 appartiennent au secteur privé. «Le programme quinquennal (2025-2029) a été élaboré en vue de renouveler progressivement ce parc vieillissant. Ce plan vise à moderniser le réseau de transport public, à améliorer la qualité du service offert aux citoyens et à réduire les risques liés à la vétusté des véhicules», a précisé M. Sayoud qui mentionne que ce processus de renouvellement sera procédé, par étapes. Ainsi, a-t-il expliqué, «la priorité sera donnée aux entreprises publiques, notamment à l’ETUSA, qui dispose de plus de 1.790 véhicules vétustes dont l’âge dépasse les 20 ans». Cela étant dit et en plus de ce renouvellement du parc vieillissant, le ministère «prévoit l’ajout de 2.761 nouveaux bus pour répondre à la demande croissante exprimée par les entreprises publiques». D’autre part, s’agissant de la garantie de la sécurité du parc automobile et des bus, le ministre a insisté sur le renforcement du contrôle technique qui reste la solution idoine. S’exprimant également sur cette question, le président du Conseil de la Nation a souligné toute l’importance «d'intensifier le contrôle technique des bus afin de préserver la sécurité des citoyens», a-t-il déclaré.

S. G.

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Abdelhak Saihi : « 256 centres de chimiothérapie d’ici la fin de l’année »

Le ministre de la Santé, Abdelhak Saihi, a annoncé ce jeudi l’acquisition de 29 nouveaux accélérateurs ainsi que l’ouverture de pas moins de 256 centres de chimiothérapie d’ici la fin de l’année en cours. Le ministre a en effet précisé que, «dans le cadre du budget alloué à l’ouverture de centres de chimiothérapie, pas moins de 29 nouveaux accélérateurs seront acquis, portant le total à 88 d’ici la fin de cette année», en ajoutant que «plus de 256 centres de chimiothérapie seront ouverts ». En réponse à une question concernant l’état du service d’oncologie relevant du Centre hospitalier universitaire de Beni Messous, M. Saihi a expliqué que cette structure est ancienne et que l’administration de l’établissement n’a pas pu réaliser d’opérations d’entretien ou de réhabilitation dans le cadre de son budget de fonctionnement, «car elle ne figure pas parmi les biens matériels de l’établissement». Cependant, il assure et rassure que ce service sera prochainement remplacé par un nouveau bâtiment au sein de l’hôpital de Beni Messous, «dont les travaux sont achevés à plus de 60 %».

S. G.

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Mohamed Seghir Saâdaoui : de nouveaux établissements seront réceptionnés

Le ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Seghir Saâdaoui, a souligné que son département œuvre, en coordination avec le ministère de l’Enseignement supérieur, à l’augmentation du nombre d’Écoles normales supérieures. À cet effet, le Conseil national des programmes, relevant du ministère de l’Education a élaboré un cahier des charges définissant le profil requis pour les diplômés de ces écoles, a-t-il précisé. Le dossier est actuellement au niveau du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a fait savoir M. Saâdaoui en relevant que l’objectif est en fait «d’assurer un nombre suffisant d’enseignants issus des Écoles normales supérieures» et de répondre par voie de conséquence à la demande du secteur de l’Education nationale. Cela étant dit et dans l’attente de la concrétisation de cet objectif, le secteur «poursuivra l’organisation de concours de recrutement externe pour pallier le déficit existant», a affirmé le ministre. Par ailleurs, en réponse à une autre question concernant les efforts déployés pour garantir la qualité de l’enseignement par la mise à disposition d’infrastructures éducatives, M. Saâdaoui a exposé les différentes mesures prises à cet effet. Il rappelle, à ce sujet, que le parc d’infrastructures scolaires dont dispose le secteur pour l’année scolaire 2024-2025, à travers l’ensemble des wilayas, comprend «20.838 écoles primaires, 6.108 collèges et 2.755 lycées», auxquels s’ajouteront les projets devant être réceptionnés à la prochaine rentrée scolaire, à savoir «497 écoles primaires, 234 collèges et 112 lycées ».

S. G.

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