
- Enseignement supérieur : Vers un statut particulier des détenteurs de doctorat
- Santé : Le grand CHU d’Alger prévu à Sidi Abdellah
- Insertion professionnelle : 52.000 travailleurs intégrés
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Le siège du Conseil de la nation a abrité, jeudi, sous la présidence de Salah Goudjil, une séance plénière consacrée aux questions orales à trois membres du gouvernement concernant les secteurs de l’Enseignement supérieur, de la Santé et du Travail.
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Enseignement supérieur
Vers un statut particulier des détenteurs de doctorat
Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a annoncé la mise en place prochaine de mécanismes permettant d’assurer un rapprochement entre les entreprises économiques et les étudiants.
Abdelbaki Benziane a également fait part de la mise en place d'un groupe de travail multisectoriel dirigé par son département, chargé de préparer un projet de loi portant statut particulier des détenteurs du diplôme de doctorat. Ce texte une fois adopté permettra le recrutement des titulaires de doctorat par l’entreprise économique qui bénéficiera de toute la compétence de ces universitaires formés au plus haut niveau. Le ministre, qui répondait au sénateur Mohamed Tayeb Laskri sur les raisons du retard enregistré dans l’application du texte de loi d’orientation de la recherche scientifique et du développement technologique, en ce qui concerne le volet inhérent à la relation liant l’université à l’entreprise économique, a expliqué qu’à la faveur de ce texte, les doctorants pourront cibler leurs recherches sur des problématiques concrètes soulevées au sein des entreprise économiques. Cette loi «apportera les mécanismes nécessaires permettant de préparer la thèse de doctorat au niveau de l’entreprise, conformément à ce qui est stipulé dans le texte de la loi d’orientation de la recherche scientifique». Abdelbaki Benziane a affirmé que grâce aux dispositions de ce projet de texte, les doctorants pourront mettre en valeur leurs connaissances cognitives dans un milieu de recherches socio-économiques, en plus d’avoir la latitude de créer des entreprises devant mener à un programme intégré à même de créer un environnement propice à l'innovation.
Pour pouvoir réaliser tous les objectifs tracés, le ministre a souligné l’importante de «la synergie des efforts de l’ensemble des parties concernées». Il ressort également de l’intervention que le département de M. Benziane œuvre à «renforcer ses relations avec les entreprises économiques, notamment en vue de valoriser au mieux les résultats de la recherche scientifique». C’est ainsi que les différents domaines d’activités profiteront des résultats de ces recherches ayant nécessité un travail de longue haleine.
Redéfinition des missions et des modalités d’organisation de l’UFC
À une question se rapportant au diplôme DEUA délivré aux étudiants ayant rejoint l'UFC, le ministre a relevé que l'écart de la classification dans la grille indiciaire entre les titulaires du diplôme d'études universitaires appliquées (DEUA) de l'UFC, et ceux diplômés de l'université trouve son explication dans la différence du contenu des programmes pédagogiques. Il précise que «le DEUA délivré aux étudiants ayant rejoint l'UFC sans baccalauréat est un diplôme classé dans la catégorie 10 de la grille indiciaire des niveaux de qualification relevant de la Direction générale de la Fonction publique, alors que le DEUA accordé aux bacheliers est un diplôme classé dans la catégorie 11 de la même grille». Il faut bien comprendre ici qu’«en dépit de l'appellation similaire des diplômes couronnant les études universitaires dans le cadre de la formation à court terme et du diplôme délivré par l'UFC, l'accès à ces deux derniers et le contenu de leurs programmes pédagogiques sont complètement différents, ce qui exige un traitement qui prenne en compte cette différence». Cela étant, «la question de classification ne se pose pas du point de vue de la reconnaissance ou non du diplôme, les diplômes universitaires délivrés par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique à travers ses différents établissements universitaires, y compris l'Université de la formation continue (UFC), étant des diplômes nationaux créés en vertu de la loi».
Le ministre a annoncé, à cette occasion, l'ouverture du dossier de l'Université de la formation continue, et ce en vue de «la redéfinition des missions et des modalités de fonctionnement de l'UFC menée à la lumière de l'évaluation de l'expérience accumulée par celle-ci pendant plus de deux décennies et demie». À partir de cette évaluation, «il sera procédé à la définition des perspective futures pour développer l'UFC comme université spécialisée dans le mode de formation à distance, à travers l'exploitation des expériences régionales et internationales réussies des universités ouvertes en cette matière».
Le dossier de la bourse allégé
Par ailleurs, et en réponse à une question sur la poursuite de la numérisation du secteur et la réduction du nombre de documents administratifs , M. Benziane s’est longuement exprimé, à propos de la «généralisation de l'utilisation du système informatique dénommé Progress, lequel permet d'effectuer une série d'opérations administratives, à l'instar de l'inscription préliminaire, l'orientation, l'inscription définitive des étudiants universitaires et d’autres opérations administratives». Sur un autre volet, et tout en rappelant que l'accès aux divers domaines et filières de formation est soumis au principe de l'offre et de la demande , il a précisé qu’ aucune décision n'a été prise pour la fermeture du département des sciences politiques à l'université de Tissemsilt. L’autre remarque importante mise en exergue par le ministre concerne l’allègement du dossier de bourse qui ne contient désormais que trois documents demandés à l’étudiant pour vérifier que ce dernier ouvre bien droit à la prestation.
Soraya Guemmouri
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Santé
Le grand CHU d’Alger prévu à Sidi Abdellah
En réponse à une question posée par le sénateur Noureddine Belatrache relative à un mégaprojet d’hôpital national , le ministre de le Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, a souligné qu’il a été procédé, durant ces dernières années, à l’étude de neuf projets de CHU devant être réalisés à Alger, Constantine, Tlemcen, Annaba, Batna, Béjaïa, Tizi Ouzou, Béchar et Ouargla. Le ministre a également mis en relief la création, en 2014, de l’Agence nationale de réalisation des établissements de santé ; seulement, et en raison des conditions économiques, elle a été dissoute et tous les projets ont été gelés.
Actuellement, sur les neuf projets, trois bénéficient d’une levée de gel. Il s’agit des CHU d’Alger, de Béchar et d’Ouargla. Le CHU prévu à Alger disposera une capacité d’accueil de 712 lits, initialement prévu à Staouéli, il sera finalement édifié à Sidi Abdellah, avec une gestion mixte et à la fois civile et militaire. Ce sera un véritable pôle de médecine ; il en sera de même pour les deux CHU attendus à Béchar et à Ouargla de 500 lits chacun. À une autre question liée aux structures sanitaires de la wilaya de Jijel, le ministre a révélé que «cette wilaya bénéficiera prochainement de nouvelles structures sanitaires, dont un hôpital de 60 lits à Ziama (l’état d’avancement des travaux est de 98%), en plus de quatre polycliniques à El-Aouana, Jijel, Sidi Maârouf et Chekfa». Sur un autre plan, il a démenti l’information faisant état de «l’importation de médecins», faisant observer qu’il est question plutôt de ramener les compétences, notamment en matière de chirurgie cardiaque et de transfert des connaissances et partage des expériences.
S. G.
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Insertion professionnelle
52.000 travailleurs intégrés
Le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, M. El- Hachemi Djaâboub, tout en louant les mérites de la numérisation de la Caisse nationale des assurances sociales, a annoncé la «suppression de plus de quarante documents qui étaient, dans un passé récent, exigés par les services de la CNAS». D’autre part, la généralisation de la carte CHIFA a permis de réduire sensiblement l’affluence des citoyens, contraints auparavant de se déplacer vers les agences pour bénéficier de leurs remboursements. Après avoir énuméré les nombreuses actions pouvant être faites à distance par internet, le ministre a affirmé que la CNAS, après avoir perdu, ces dernières quatre années, près de 6.000 employés, pourrait procéder à des recrutements dans un proche avenir.
Le ministre a affiché son mécontentement quant au rythme d’ avancement du dossier d'insertion professionnelle, en dépit du saut qualitatif enregistré. Il a cependant affirmé que le nombre de travailleurs intégrés professionnellement à son arrivée à la tête du ministère était de 20.000, et a atteint 52.000 intégrés dans des postes de travail stables, considérant que le dossier est une priorité pour le secteur qu’il dirige.
S. G.