
L’importance de la communication numérique dans la disponibilité et l'accès à l’information pour les citoyens et pour faire face aux informations mensongères et trompeuses a été soulignée par les participants à un atelier national sur la communication institutionnelle organisée hier à l’université Abdelhamid-Ibn-Badis de Mostaganem. Pour Redouane Belkhiri, enseignant à l’université Larbi-Tebessi de Tébessa, l’environnement numérique a imposé à la communication institutionnelle de nouveaux défis, notamment la formation de la ressource humaine dans l'utilisation des moyens électroniques modernes et des technologies de l’information et de communication, ainsi que la modernisation des méthodes de communication au sein de l’institution et avec son environnement extérieur.
"Le nouvel environnement numérique a permis la célérité de l’accès à l’information et a facilité sa circulation, avec tous les dangers que cela comporte, notamment concernant son utilisation dans la diffusion d’informations mensongères et truquées qui peuvent influer négativement sur l’activité de l’institution", a indiqué M. Belkhiri. Après avoir abordé la structure de l’information institutionnelle allant du plan au feed back, l'enseignant en communication à l’université d’Oran1, Ahmed Bendriss, a indiqué que "la communication numérique est devenue, aujourd’hui, le nerf de l’économie mondiale. C'est une nécessité à laquelle les institutions nationales doivent s’adapter, à travers l’adoption d’approches modernes dans le domaine de la formation et le développement des talents en communication, aussi bien des fonctionnaires que des chargés de communication".
Bendriss a appelé à présenter l’image réelle de l’institution et de ses relations pour faire face aux informations mensongères, parallèlement à l’acquisition d’applications et d’équipements et à la signature d’accords avec des sociétés spécialisées dans la protection des données. De son côté, l'enseignant en communication à l'université de Tipasa, Mourad Kemmouche, a insisté sur l’impératif de composer avec les nouvelles technologies et leurs différentes dimensions, soulignant que "la protection des citoyens contre les informations non fiables comprend l’élément technique qui dépend de l’expertise numérique dans le domaine de la communication et sensibilise les récepteurs de ces informations truquées et trompeuses, ainsi que le développement de leurs capacités à distinguer les vraies informations. L'intervenant au cours de la rencontre a appelé les responsables des institutions à mettre en place des stratégies comprenant la communication relationnelle et de réseau, qui dépend de l’adaptation de l'utilisation des réseaux sociaux de communication avec les objectifs tracés et encourage les utilisations collectives et professionnelles de ces médias, parallèlement aux utilisations personnelles. L'atelier, organisé à l’initiative de l’Union nationale des journalistes et des professionnels de l'information algériens (UNJIA) et l’université de Mostaganem, a enregistré la présence du président du Conseil supérieur de la langue arabe, Salah Belaïd, d'experts et enseignants universitaires du pays et professionnels de l'information et de la communication.