De notre envoyée spéciale à Béchar Neila Benrahal
Outre la lutte contre les feux de forêt, les catastrophes et les différents risques, la Protection civile mène aujourd’hui un autre combat contre les fake news.
C’est l’un des enjeux majeurs de la direction générale de la Protection civile à travers une communication en temps réel par des informations précises et largement relayées sur les réseaux sociaux, a indiqué hier à Béchar le sous-directeur de l’information et des statistiques de la DGPC, le colonel Farouk Achour dans une allocution à l’ouverture des travaux de la deuxième session de formation sur les techniques de communication d’une durée de deux jours au profit des chargés de communication des wilayas de l’Ouest et du Sud-Ouest : Bechar, Tindouf, Naama, Sidi Bel Abbès, Saida, Mascara, Ain Témouchent, El Bayadh et Tlemcen.
Le chef du bureau de l’information à la PC, le capitaine Nassim Bernaoui, a souligné qu’un dispositif a été mis en place pour faire face aux fakenews ; le chargé de communication doit être présent sur les réseaux sociaux et être à l’écoute du web et des médias pour réagir en temps réel à travers des canaux de communication officiels, notamment les radios locales, les sites électroniques et les réseaux sociaux qui assurent un grand partage d’informations. Se positionner comme la principale source d’information crédible permet de faire face à des informations transmises.
Il a également plaidé pour le développement des pages officielles des DPC au niveau local afin d’en faire «une source fiable d’information pour les médias et les citoyens».
Ainsi pour faire passer le message, la DGPC opte à travers ces formations pour le renforcement des capacités des officiers à gérer l’information préventive et opérationnelle mais aussi l’adaptation des connaissances dans le management des crises à travers les nouvelles technologies de l’information et de la communication, en particulier dans l’utilisation des médias sociaux. L’institution a également programmé des plans de remise à niveau et des formations pour la maîtrise des langues étrangères.
Selon le DPC de Béchar, le capitaine Nacerdine Kedaoui, «cette session est une valeur ajoutée dans la communication opérationnelle et la formation ».
Lors des ateliers organisés dans ce cadre, le colonel Achour a insisté sur le caractère humanitaire de la mission des sapeurs-pompiers, à savoir la protection, le secours et l’assistance aux personnes en danger ou en détresse et dévoilé les grands axes de la politique de communication adaptée et mise à jour par la mise en place d’un fichier local et national sur les médias. Exhorté les cadres à être réactifs, il a rappelé la diffusion sur les réseaux sociaux de vidéos tendant à montrer que les hélicoptères de la Protection civile larguent du kérosène au lieu de l’eau sur des forêts en feu dans la wilaya de Tizi-Ouzou. La vidéo qui a créé la polémique sur la toile était un fake grossier ainsi que la diffusion d’informations infondées sur des concours de recrutement de la Protection civile. «L’auteur de cet intox est poursuivi en justice». Le responsable a fait savoir que «tous les comptes officiels de la PC sont certifiés», précisant que chaque DPC dispose aujourd’hui d’un compte officiel. Il a insisté également sur le renforcement de la communication de proximité et la formation continue. «Les actions doivent être menées dans les régions reculées et ne doivent pas se limiter au chef-lieu de wilaya, les cadres doivent se coordonner avec les comités de village ».
A ce sujet, le capitaine Nassim Bernaoui a insisté sur l’unification de l’appellation des pages des DPC , afin de faciliter l’action des moteurs de recherche en attendant la certification de toutes les pages.
N. B.
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Le wali de Béchar : «un corps noble»
Le wali de Béchar, Mohamed Belkateb, a mis en exergue le rôle de la protection civile devenue une référence internationale. « La PC a prouvé sa compétence, son engagement et son professionnalisme durant la décennie noire et lors des catastrophes naturelles ,notamment les feux de forêts. C’est un corps noble au service des citoyens pour protéger leurs vies et leurs biens. et toujours en première lignes.
Intervenant à l’ouverture des travaux, le wali a souligné que «cette session de formation se tient dans un contexte marqué par la prolifération des fakenews. C’est la guerre de l’heure menée particulièrement contre les rumeurs destructrices qui sèment la panique et visent la déstabilisation ,un sujet d’actualité qui mérite intérêt et suivi».
N. B.
