
La radio algérienne a organisé lundi une rencontre-débat sur le thème «La sécurité de l’information et les outils de lutte contre les dangers des fake news et des cyber-attaques» en présence d’un grand nombre de chercheurs et d’experts de l’information, de la communication et des réseaux sociaux.
L’objectif est d’enrichir le débat et de sensibiliser l’opinion publique en tentant de répondre à de nombreux questionnements tels que la définition de la sécurité de l’information et son importance pour les Etats ou encore les moyens de lutter contre la diffusion de fausses informations et les cyber-attaques.
Lors du Forum de la Chaîne I, des experts ont recommandé l’amélioration des contenus médiatiques de la presse algérienne, notamment publique, en vue de faire face à la propagande, la désinformation et les fake news dans un monde dominé par les nouvelles technologies de l’information et le numérique. Ils ont affirmé qu’il était très important d’améliorer la qualité du contenu médiatique afin de contrer les flux médiatiques souvent destinés à porter atteinte au moral des citoyens et à porter atteinte à la crédibilité des institutions de l’Etat.
Le directeur général de l'Institut national des études de stratégie globale (INESG), Abdelaziz Medjahed, est revenu sur la guerre de l'information ciblant l'Algérie depuis plusieurs années. Il soulignera, dans ce sens, qu’il faut d’abord identifier les ennemies de l’Algérie et quels sont les objectifs de leurs attaques électroniques pour pouvoir les contrer et mettre à nu les mensonges montés de toutes pièces et diffusés sur la toile.
L’Algérie dispose des moyens humains nécessaires pour contrecarrer toutes les atteintes dont elle fait l’objet en faisant appel à plus de 60.000 professeurs d’université, aux radios et aux télévisions ainsi qu’aux 20.000 mosquées réparties à travers le territoire national. Certains pays utilisent plusieurs moyens contre l'Algérie en axant sur les technologies de l’information et de la communication.
Pour ne pas subir les attaques électroniques et mettre sur pied une défense efficace, le Dr Ahmed Adimi, indiquera que l’éducation débute à l’école qui ne doit pas orienter le contenu pédagogique uniquement sur un programme théorique. Il estime qu’il est temps de revoir en profondeur le système éducatif dont 70% des programmes sont théoriques et d’axer sur la pratique, précisant la nécessité de revoir la méthode d’enseignement dans les universités. Selon lui, la guerre électronique ne demande pas beaucoup de moyens contrairement à la guerre traditionnelle. La guerre électronique utilise fortement les réseaux sociaux pour propager le racisme et le régionalisme afin de diviser les peuples. De son côté, l’intervenant Bouzid Boumedienne souligne que le Maroc a lancé des attaques médiatiques à travers la chaîne Medi1. Il dira que la guerre électronique cible des Etats qui ne peuvent mettre en place une forte stratégie électronique pour faire face aux menaces sur la stabilité.
Naoufel Hadid, professeur universitaire indique que les peuples sont ciblés par les réseaux sociaux et les fake news. Il ajoutera que «l’Algérie subira très certainement tôt au tard des attaques électroniques et qu’il faut mettre en place une stratégie de sécurité basée sur la veille et la formation pour pouvoir détecter les fausses informations.
Younes Grar, expert en technologie de l’information et de la communication, estime que l’Algérie est ciblée et doit absolument se préparer à mettre en échec toutes les attaques. «On utilise en premier les outils électroniques et les médias» pour menacer des pays, dit-il.
Mohamed Mendaci