Avis d’experts : Un projet phare de la nouvelle Algérie

Le développement des zones d’ombre est l’un des projets phares de l’Algérie dans la nouvelle République, a assuré le directeur général de l’INESG, Abdelaziz Medjahed. Dans son allocution d’ouverture des journées d’étude, il a affirmé que «la nouvelle Algérie exige une nouvelle mentalité et une vision pour la rationalisation des compétences et la mobilisation des moyens pour la construction de cette République. Aujourd’hui, des cadres et spécialistes d’élite participent à cette rencontre pour présenter des exposés, notamment sur les plans social et humain, qui sont très importants, la nouvelle République a besoin de toutes les compétences et de toutes les capacités».

Le satellite algérien Alcomsat reliera les zones du pays au réseau Internet

La direction de l’INESG affirme dans un document que «cette rencontre sera pour les décideurs, les professionnels, les chercheurs et les acteurs impliqués dans le développement durable de mener un échange et une réflexion sur les voies et les moyens indiqués pour appuyer et accompagner les engagements présidentiels et bâtir une nouvelle République axée sur une politique sociale et le développement humain afin de mettre en corrélation ces engagements avec les 17 objectifs de développement durable onusiens auxquels l’Algérie a déjà souscrit».
Lors de ces deux journées d’étude, une attention particulière a été portée sur les zones d’ombre situées sur le tracé du barrage vert, véritable barrière contre la désertification et la sécheresse.
Dans son intervention intitulée «Apport de l’imagerie satellitaire et des SIG pour la caractérisation de la gestion des zones d’ombre», le Dr Azzedine Oussedik, DG de l’Agence spatiale algérienne (ASAL) a souligné que le désenclavement des zones d’ombre constitue une préoccupation nationale majeure et urgente. Ainsi, «le satellite Alcom Sat1 est un instrument de désenclavement des régions isolées où l’infrastructure terrestre fait défaut. C’est un outil d’aménagement du territoire et un système d’aide à la décision».
L’intervenant dira que «la couverture des zones d’ombre en réseau internet est difficile. Nous avons réfléchi à l’exploitation du satellite algérien Alcomsat1 pour relier plusieurs zones au réseau Internet et nous avons un projet au Sud pour les écoles et les salles de soins. Cela consiste dans le partage d’informations médicales et la consultation à distance pour avis médical et l’accès à l’historique».

L’année 2021 doit marquer un retour du développement local

De son côté, le Dr Abdelkader Benhadjoudja dira que l’Algérie fait face à plusieurs enjeux et défis d’ordre sécuritaire, sanitaire, économique et social. Dans une communication intitulée «les instruments d’aménagement du territoire, pratiques et actions dans la nouvelle République», il a mis en avant le développement territorial qu’il conviendra de prendre en charge à travers la mise en œuvre de ces instruments d’aménagement. «Ces instruments doivent contribuer à impulser, orienter et créer des richesses en toute partie du territoire national et d’aider à renforcer la solidarité intergénérationnelle et la cohésion sociale de l’Algérie entière et à consolider ainsi sa place sur l’échiquier international».
Le professeur a soutenu que «le wali est un organe, il coordonne les actions, mais les principaux outils du développement local sont, entre autres, la gouvernance locale, la politique de décentralisation et le financement via la fiscalité locale et nationale ainsi que la participation citoyenne». Selon lui, «la crise de la ville constitue une menace grave pour l’unité sociale qui risque l’aggravation du basculement urbain. La politique de la ville ne peut pas se résoudre à la seule question du logement, l’année 2021 doit marquer un retour du développement local». Dans le même ordre d’idée, le directeur du laboratoire à l’université Batna 2, le Pr Mehdi Kalla, a estimé que «l’équité sociale est la seule valeur qui garantit la paix sociale, la stabilité et le développement harmonieux».
Dans son intervention sur la «géo-gouvernance des zones d’ombre pour une équité territoriale : cas de la wilaya de Batna», le chercheur universitaire a indiqué qu’en ouvrant cet énorme chantier, «le président de la République a posé les premiers jalons d’une Algérie nouvelle qui doit s’orienter vers une consolidation de la confiance des citoyens en leurs dirigeants et leur adhésion à cet ambitieux programme qui doit s’étendre à l’ensemble du territoire et des citoyens».
Neila B.

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