
En plus de la préservation du pouvoir d'achat du citoyen et de la promotion continue du caractère social de la République, qui procède d'une disposition de valeur constitutionnelle, l'Algérie nouvelle consent un effort colossal pour garantir une alimentation saine en quantité suffisante pour sa population, franchissant, à ce chapitre, des pas de géant sur le chemin de la consécration de la sécurité alimentaire. Des efforts que le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a mis en relief, chiffres à l'appui, dans sa réponse aux préoccupations soulevées par les députés durant le débat sur la déclaration de politique générale du gouvernement. Ce samedi, aux environs de 20h, et lors d'une séance plénière à l'APN, présidée par Ibrahim Boughali, le Premier ministre, qui s'est exprimé en présence de la majorité des membres du gouvernement, a informé d'entrée d'une hausse des transferts sociaux, dont le montant sera de 895,2 milliards de DA en 2025, soit l'équivalent de 19,17% du budget de l'État pour la même année. Il a tenu à préciser , à ce titre, que la plus grande partie de cette somme, soit 582 milliards de DA, sera dédiée au soutien du lait, du sucre, des céréales et de l'huile.
En plus de ce considérable appui financier d'un impact certain en termes de consolidation du principe de la sécurité alimentaire, le Premier ministre a fait part d'une autre lutte endurcie que mènent les services de l'État à différents niveaux, pour endiguer le fléau de la spéculation et assurer une meilleure disponibilité des produits de consommation à des prix raisonnables. D'abord, au niveau législatif. Le chef de l'Exécutif a informé, à ce propos, de l'élaboration par le gouvernement d'un décret exécutif fixant les marges bénéficiaires des prix de vente des légumes secs, du riz et autres produits de large consommation. De leur côté, les services de lutte contre la spéculation et le crime economique portant atteinte à l'intérêt du consommateur ont effectué plus de 705.000 intervention durant les 9 premiers mois de l'année en cours, tandis que les services du contrôle ont saisi, durant cette même période, plus de 899 tonnes de produits alimentaires, représentants une valeur dépassant les 512 millions de DA.
34 fermes modèles de l’OAIC dédiées exclusivement à la culture des légumes secs
Dans le cadre de la stratégie visant l'autosuffisance en produits de large consommation et à relever le défi de la sécurité alimentaire, le premier ministre a détaillé l'action du gouvernement, en vertu de laquelle il est attendu une véritable résurrection de la filière de production des légumes secs. Il a informé, à ce propos, d'une extension de 150.000 hectares de la superficie dédiée à leur production, ainsi que l'exploitation de 34 fermes modèles de l'OAIC exclusivement dans la culture des légumes secs. La constitution d'un stock national de légumes secs est aussi parmi les actions projetées dans l'immédiat par le gouvernement, a fait savoir le Premier ministre, qui informe par ailleurs de la mise en place d'une plateforme numérique de gestion des dépôts de stock et des chambres de refroidissement, dont le nombre s'élève à plus de 65.000 répartis sur le territoire national. En outre, pour mieux optimiser le circuit de distribution des différents produits alimentaires, ceux de large consommation en particulier, le gouvernement s'attelle à asseoir une gestion rénovée des marchés de gros et de détail. Le développement de la filière de distribution s'est consolidé en 2023, par la mise en exploitation du marché de gros de Guelma, qui s'ajoute aux sept marchés existant dans les wilayas de Sétif, d’Aïn Defla, de Djelfa, de Mascara, d’Ouargla et de Mila, ainsi que la consécration d'une superficie de 30 hectares pour un nouveau marché de gros des produits alimentaires à Birtouta à Alger, a fait savoir le Premier ministre.
Développement de la pisciculture
Mettant en relief les facilitations décidées en matière d'octroi des registres du commerce pour les distributeurs itinérants des produits alimentaires, il a par ailleurs informé d'autres mesures prises dans le sillage de la consolidation de la sécurité alimentaire. Il s'agit, notamment, a t-il énuméré, de l'exonération de la TVA pour le sucre et l'huile et les semences du soja destinées à la production de l'huile de table, de la promotion de la filière de l'aquaculture, à travers une baisse de la TVA qui est passée de 19 à 9%, ainsi que de l'obligation faites aux producteurs de céréales bénéficiant du soutien de l'État de vendre la totalité de leur moisson à l'OAIC. À cela s'ajoute une révision à la baisse des droits de douane, passés de 30 à 5% sur toutes les opérations d'importation de viande rouge, et ce à partir, comme l'a précisé le Premier ministre, du 31 mars 2023 jusqu'au 31 décembre 2024. Le gouvernement a également octroyé un montant dépassant les 331 milliards DA pour le renforcement des capacités de stockage de céréales à 9 millions de tonnes, a encore informé le Premier ministre.
Karim Aoudia