
L’Assemblée populaire a abrité, jeudi dernier, une séance plénière consacrée à des questions orales, au nombre de 27, adressées à sept membres du gouvernement. Les secteurs concernés sont l’Intérieur et les Collectivités locales, la Justice, les Ressources en eau, la Santé, la Formation et l’Enseignement professionnels, les Travaux publics et le Commerce.
Justice
M. TABI : «2.000 microcrédits pour les détenus libérés au 1er trimestre de cette année »
Le ministre de la Justice garde des Sceaux, Abderrachid Tabi, a insisté sur l’importance de la réinsertion sociale des détenus qui ont purgé leurs peines et assuré que l’investissement dans la réintégration des anciens prisonniers dans la vie sociale est le «meilleur» moyen de lutter contre le crime et le banditisme. Il a précisé que la politique pénitentiaire vise à concrétiser cet objectif par la mise en place de conditions «optimales» d’incarcération et la révision de la législation. Chiffres à l’appui, il a qualifié de «très positif» le bilan et les résultats enregistrés en matière de réinsertion sociale et professionnelle des détenus et annoncé que l’enseignement au sein des établissements pénitentiaires a connu une «nette amélioration», révélant que plus de 6.899 prisonniers suivent actuellement des cours dans les établissements scolaires avec 28.000 en e-learning. M. Tabi a également révélé que 6100 détenus sont inscrits à l'examen du Bac, 4.000 autres à l'examen du brevet d'enseignement moyen (BEM) et 6.000 inscrits dans la formation professionnelle. Le ministre a souligné que la formation professionnelle a connu un «saut qualitatif» sachant que le nombre de détenus inscrits a atteint cette année 45.300 dans 142 filières et spécialités. «642 détenus, a-t-il poursuivi, sont formés dans des exploitations agricoles et 656 dans le secteur de l’industrie». Il a affirmé dans ce contexte que la politique pénitentiaire qui est fondée sur des programmes «ambitieux» au profit des détenus se veut être «une affirmation de l’attachement aux principes de défense sociale, de traitement pénitentiaire et de réinsertion sociale de ces détenus et déclaré que la politique de la réintégration des prisonniers dans la société a «porté ses fruits». Au-delà des aspects matériels, M. Tabi a soutenu que les détenus sont préparés au retour à la vie «hors des murs des prisons» et observé qu’ils sont intégrés, en milieu carcéral, dans le système scolaire et le circuit de la formation professionnelle, dans la finalité de les doter de compétences leur permettant de trouver «plus facilement» un emploi après leur remise en liberté. Et d’enchaîner : «La phase post-libération constitue un facteur important pour la réussite de la réinsertion des détenus libérés. Les services externes de l'administration pénitentiaire ont assuré la prise en charge, en coordination avec les différents partenaires des secteurs d'Etat et des acteurs de la société civile, de 6.072 détenus libérés en 2021 en vue de leur réinsertion professionnelle». Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, a annoncé, par ailleurs, l’octroi de 2.000 micro- crédits aux détenus libérés au cours du premier trimestre de cette année, après avoir été formés au sein des établissements pénitentiaires et révélé que les détenus, sortis de prison, bénéficient de l’allocation chômage. Répondant à une question d’un député sur la possibilité de transférer les détenus dans des d’établissements pénitentiaires proches des lieux de résidence de leurs familles, le ministre a signalé que les nouveaux établissements ont été conçus selon les normes internationales en matière de droits de l’homme. «Les technologies de l’information et de la communication sont utilisés dans leur gestion. Il faut savoir que près de 92 établissements disposent de moyens de communication, tels que le téléphone fixe, et qu’au premier trimestre 2022, près de 86.830 détenus ont pu l’utiliser pour contacter leurs familles», a-t-il indiqué.
Farida Larbi
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Formation et enseignement professionnels
M. Merabi : « Renforcer et exploiter les capacités des établissements »
Le ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels a mis l'accent sur l'impératif de renforcer et d’exploiter les capacités des établissements de formation professionnelle et de lever les entraves et les difficultés qui empêchent certains d’assumer leurs missions. Yacine Merabi évoquera, à cet effet, le projet relatif au centre de formation de Guelma, datant de 2008, pour un budget de 200 millions de DA, mais qui n’est malheureusement toujours pas opérationnel, et dira que le projet fait l’objet aujourd’hui d’une expertise technique pour le réévaluer et le relancer, citant aussi le centre d’Aflou (Laghouat) et la possibilité d’organiser des programmes de formations des stagiaires en coordination avec des entreprises publiques. Concernant la question de la promotion des professeurs spécialisés en formation et enseignement professionnels du deuxième grade à celui de professeur spécialisé chargé de l'ingénierie pédagogique, il a été convenu, selon le ministre, de permettre à tous ces professeurs de bénéficier d'une promotion exceptionnelle après avoir passé un concours professionnel qui leur permet d'être promus par transfert automatique vers leurs postes budgétaires. «La promotion du secteur, pour répondre aux attentes des stagiaires et des cadres, nécessite d’améliorer la qualité de la formation, tout en étant en phase avec les technologies modernes et en donnant une importance aux ressources humaines, notamment les formateurs et les cadres, en leur offrant des opportunités de formation et de promotion», a-t-il expliqué, rassurant au passage que le retard accusé dans ce dossier sera «bientôt assaini». Selon le ministre, la responsabilité du rejet de certaines demandes de promotion sur diplôme pour les corps communs de la formation professionnelle n’incombe pas uniquement à son département. «Il faut savoir que plusieurs secteurs sont concernés par ce refus. Cela est dû à la situation financière exceptionnelle qu'induit le manque de ressources budgétaires et la nécessité d'adopter une politique de rationalisation des dépenses, notamment en matière de ressources humaines», a-t-il argué. Nous nous employons à motiver les employés désirant améliorer leur niveau scolaire en les autorisant à poursuivre des études supérieures en parallèle avec leur carrière professionnelle. En revanche, cette procédure constitue une charge supplémentaire en raison du nombre élevé des titulaires de diplômes supérieurs après le recrutement qui dépasse le nombre des postes ouverts chaque année».
F. L.
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Travaux publics
M. Nasri : « les projets prioritaires définis en fonction de leur rentabilité et leur dimension sociale »
Le ministre des Travaux publics soutient que les projets prioritaires sont définis en fonction de leur «rentabilité économique et leur « dimension sociale» et expliqué que son secteur prenait en compte, dans le cadre de la définition des projets prioritaires devant bénéficier d'une levée du gel, le rôle de ces projets en matière de désenclavement de la population, la facilitation du déplacement des personnes et la dynamisation du développement économique dans les régions concernées, ainsi que l'augmentation du flux des échanges commerciaux. M. Nasri citera à cet effet les opérations retenues dans la wilaya de Mila. «Elles concernent le traitement d’un point noir entravant la circulation sur la RN27 et le doublement d’un tronçon de la RN5A, reliant le chef-lieu de la wilaya de Mila à l’autoroute Est-Ouest. Le troisième projet est lié à la réhabilitation des câbles du pont à haubans de l’oued Eddib, enjambant le barrage de Beni Haroun, toujours sur la RN27», a-t-il confié, assurant que la réalisation de ces projets est inscrite à l’ordre des préoccupations depuis longtemps vu leur importance dans l’entretien et la réhabilitation du réseau routier. Et d’ajouter : «Le trafic routier est devenu intense sur les tronçons concernés, d’où l’importance du projet de doublement du tronçon retenu, qui contribuera à désenclaver le chef-lieu de la wilaya de Mila, mais aussi, par ricochet, Jijel qui est également une région à désenclaver. Et pour cause, la circulation sur la RN5A en direction de l’autoroute Est-Ouest, dont un tronçon de plus de 16 km est concerné par ces opérations, est caractérisée par un incessant flux de camions d’un gros tonnage et des centaines d’autres véhicules l’empruntant dans les deux sens». Le trafic routier sur cette voie est d’une importance capitale de par son rôle dans les échanges entre les wilayas de Mila et Jijel avec le reste du pays. Le projet concerne la réalisation d’une trémie au point de jonction entre la RN27 et la RN79, reliant Grarem-Gouga au chef-lieu de la wilaya de Mila. Résoudre les problèmes à ce niveau est de nature à rendre plus fluide le trafic routier, non seulement en direction de Mila et de l’autoroute Est-Ouest, mais aussi vers Constantine et surtout Jijel. M. Nasri évoquera, par ailleurs, les travaux de réalisation du tronçon routier entre Mascara et Saïda reliant l'autoroute Est-Ouest, qui seront lancés incessamment, l'étude étant achevée. Ce tronçon, long de 33 km entre la voie d'évitement de la ville de Mascara jusqu'aux frontières avec la wilaya de Saïda, a été doté d'une enveloppe de 37 milliards de DA.
F. L.
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Intérieur, collectivités locales et aménagement du territoire
M. Beldjoud : « Les zones frontalières, une des priorités de l’état»
Le logement, la sécurité urbaine et l’ouverture de nouveaux postes frontaliers, ont constitué l’essentiel des préoccupations soumises par les députés au ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, lors de la séance plénière des questions orales. En effet, en ce qui concerne le dernier point, qui concernait l'entrée en service du poste frontalier d'El-Borma (Ouargla), Kamel Beldjoud a souligné que «l'ouverture et la création de nouveaux postes frontaliers exigent une étude globale et approfondie pour déterminer la faisabilité économique et sociale» et «la coordination avec le pays voisin». Ceci d’autant que, comme il le dira, «l'Etat accorde un intérêt particulier aux zones frontalières». Pour ce qui est de la question de l’insécurité urbaine constatée au niveau de certaines communes, le ministre a assuré que les services de police, «dans le cadre de leurs missions et des lois en vigueur, ne ménagent aucun effort pour protéger les personnes et leurs biens» à travers tout le territoire national. Ces préoccupations sécuritaires soulevées par les représentants parlementaires des citoyens de Blida, ont fait dire au ministre qu’il a été procédé à l'extension du siège de sûreté de wilaya et à la réalisation de plusieurs sièges de sûreté urbaine dans plusieurs quartiers de cette ville qui a connu une croissance exponentielle. Aussi, selon lui, cette wilaya bénéficie d'une importante couverture sécuritaire, ce qui a permis «de lutter contre le crime et de maintenir l'ordre public». Au niveau national, le ministre de l’Intérieur a rappelé que des mesures «dissuasives et préventives» ont également été prises et que le système juridique a été renforcé à la faveur de l'ordonnance relative à la lutte contre les bandes de quartier promulguée en août 2020. Néanmoins, selon lui, de par toutes ces mesures, «ce phénomène étranger à la société algérienne, décline de plus en plus». Concernant la problématique du relogement et la prise en charge des habitants du bidonville «Ali Laurassi», à Sétif, Beldjoud a fait état de l'affectation de 300 unités au profit des citoyens de ce bidonville, assurant que l'assiette devant abriter les habitations a été sélectionnée et que le projet était en cours d'examen. «Le nombre d'habitations est appelé à augmenter en raison des extensions anarchiques, a-t-il dit. A propos des communes de Bethioua et Aïn El Bia, à Oran, dont les députés s’interrogent sur les raisons de la non-affectation de logements aux habitants, il a signalé que dans le cadre de la prise en charge des préoccupations de ces deux communes, 300 unités de logement ont été réalisées à Aïn El Bia et distribuées en avril 2021, tandis que les habitants de Bethioua devront bénéficier d'un quota de 400 logements d’ici la fin de l’année. Le ministre a affirmé que les pouvoirs publics accordaient une grande importance au dossier du logement et qu’ils œuvrent constamment à inscrire périodiquement des projets de logement et à réunir toutes les conditions nécessaires à la concrétisation du programme ambitieux du secteur de l'habitat. Dans cette optique, il a rappelé les financements colossaux qui sont octroyés à ce secteur chaque année. «Rien que durant l’année 2021, les pouvoirs publics ont distribué plus de 90.000 unités de logement, dont 9.000 à Oran au titre de la formule Logement public locatif», a conclu le ministre de l’Intérieur.
Amel Zemouri
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Santé
Pr Benbouzid : «Assurer la couverture sanitaire idoine aux régions du sud»
Interpellé par les députés des wilayas du Sud sur la question de la couverture sanitaire dans ces régions, le ministre de la Santé a mis en avant la future réalisation de plusieurs projets dans les wilayas de Touggourt et El-Meghaïer et d'autres en cours de réalisation. S'agissant de la wilaya de Touggourt, le Pr Abderrahmane Benbouzid a cité la réalisation de nouveaux établissements hospitaliers au chef-lieu de wilaya, à Tamcine et Megarine, qui s'ajoutent aux installations déjà en place. «Les travaux dans les trois wilayas ont atteint 95% et devraient être reçus l'année en cours», a-t-il estimé, faisant part, dans ce sens, des mesures prises pour équiper les deux derniers établissements. Il a imputé le retard des travaux accusé dans ces wilayas à la résiliation des contrats avec les entreprises de réalisation pour avoir exigé une révision des coûts à la hausse d'une part, et au placement d'autres établissements, qui relevaient de la direction de la Santé, sous tutelle de la direction des Travaux publics, d'autre part. Passant en revue les infrastructures dont dispose la wilaya d’El-Meghaïer, certaines étant opérationnelles et d'autres entreront bientôt en service, il a précisé que les travaux de réalisation d'un hôpital de 120 lits à Djamaa dans le cadre du Fonds spécial de développement des régions du Sud (FSDS) avait atteint 72%. Pour ce qui concerne la question de la prise en charge sanitaire des malades en cas d'urgence, le ministre a fait savoir que les mesures nécessaires seront mises en place en vue de l'amélioration du niveau des services jusqu'à l'achèvement des travaux d'aménagement au niveau de l'unité des urgences médico-chirurgicales à l'EPH d'El Meghaïer. Dans le souci de renforcer le niveau des services sanitaires dans cette wilaya, le ministre a affirmé qu'il a été décidé de demander l'inscription d'un projet de réhabilitation du service des urgences de l'EPH du chef-lieu de la wilaya, en sus de la reconversion de l'EPH de Djamaa en établissement hospitalier spécialisé (EHS) mère et enfant. Pour ce qui concerne la wilaya de Béjaïa et la situation sanitaire dans la région, le ministre a indiqué que celle-ci avait des indicateurs de santé «très positifs», notamment en ce qui concerne les structures de proximité, en plus de 7 établissements hospitaliers, dont un CHU et des EPH à Amizour, Aokas, Kherrata, Sidi Aïch, et d'autres spécialisés en rééducation motrice. La wilaya a également été renforcée par de nouveaux projets à Souk El Ténine, Tazmalt, Oued Ghir, outre un projet de réalisation d'un hôpital universitaire, a rappelé le ministre.
A. Z.
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Commerce
M. Rezig : «Des mesures pour lutter contre la flambée des prix»
Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations , Kamel Rezig a affirmé que son département avait pris une batterie de mesures pour faire face à la flambée des prix des produits de consommation et préserver le pouvoir d'achat des citoyens et précisé que ces mesures prises face à l'envolée des prix, concernent principalement le contrôle des unités de production des produits de consommation et l'autorisation aux agriculteurs de vendre leurs produits directement dans les marchés de gros et de détail. Kamel Rezig a expliqué que ces mesures prévoient également l'ouverture de centaines de marchés de proximité, le renforcement de la vente promotionnelle et au rabais des différents produits, outre la consolidation de la coopération avec les services de Sûreté pour lutter contre les phénomènes de monopole et de spéculation, mettant fin aux pratiques illicites, a expliqué le ministre. Interpellé sur la question du suivi du parcours du blé tendre, dur, du son de blé et des aliments de bétail, il a souligné que son secteur accordait «un intérêt particulier» à ce dossier, rappelant l'ordonnance de février 2021 adressée aux services extérieurs du ministère au niveau des wilayas portant contrôle et suivi de cette filière en coordination avec les services du secteur agricole. Dans ce sillage, le ministre a rappelé la prise de plusieurs mesures susceptibles de lutter contre la spéculation et d'autres pratiques illicites «qui perdurent». Dans ce cadre, les opérations d'intervention et de contrôle effectuées par les services compétents, en coordination avec la Gendarmerie nationale, ont donné lieu à la saisie de 2.964 tonnes d'aliment de bétail, 1.261 tonnes de sons de blé, 604 tonnes d'orge, 435 tonnes de maïs et 342 tonnes de soja, et ce au niveau de 17 wilayas, a-t-il révélé. Il a été procédé, en outre, à la création d'une cellule de veille au niveau central et local, sous la supervision du directeur de wilaya du commerce, en coordination avec le directeur de wilaya de l'agriculture, pour le suivi du développement des prix de ces produits. Il a été question également d'imposer obligatoirement la vente du son de blé subventionné pour l'Office national des aliments de bétail (ONAB) conformément aux prix fixés par le ministère de l'Agriculture, indiquant que ses services ont ouvert une enquête nationale sur les minoteries en vue de contrôler la destination du blé subventionné destiné à la vente de la semoule et de la farine. Concernant les raisons du retard de l'entrée en service du marché régional de fruits et légumes à Aïn Ouassara (wilaya de Djelfa), Rezig a relevé que les services du commerce de la wilaya ont procédé, en coordination avec l'entreprise MAGROS, à la sensibilisation des commerçants à participer à la surenchère pour la location des carrés et exercer leur activité au niveau du marché, sans s'acquitter d'aucun montant pendant deux mois. «En revanche, a-t-il précisé, plusieurs commerçants ont demandé l'exonération du paiement pour une durée de six mois, d'où l'exploitation de 43 carrés seulement sur un total de 87 existant dans le marché.»
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Ressources en eau
M. Hasni : «Assurer l’alimentation des régions enclavées»
Dans la perspective de faire face à la situation de sécheresse que connaissent les régions frontalières depuis plusieurs années, le ministre des Ressources en eau et de la Sécurité hydrique a affirmé que des mesures nécessaires ont été prises par ses services afin d'alimenter plusieurs régions du Sud et frontalières en eau potable. Karim Hasni a rappelé à cet effet les instructions données par le président de la République pour lancer plusieurs programmes de développement dans tous les domaines et trouver une solution permettant d'alimenter toutes les communes frontalières en eau potable. C’est le cas notamment à Tin Zaouatine (In Guezzam), dont l’AEP a permis le lancement d’une étude pour transférer l'eau potable au profit de cette commune depuis les régions voisines qui disposent d'une abondance d'eaux souterraines, comme il l’a expliqué, précisant que ce projet devrait coûter près de 5 milliards DA. «Nous œuvrons sans relâche afin de débloquer l'enveloppe financière nécessaire à cette opération et réaliser le projet», a-t-il assuré. Pour ce qui est des programmes de forage de puits sur la bande frontalière de Tin Zaouatine, le ministre a confié que ses services avaient lancé une opération portant forage de 11 puits consacrés aux nomades et aux éleveurs de cheptel, dont 07 ont été réalisés. En réponse à une question relative à l'alimentation en eau potable à partir du projet de barrage de Seklafa dans la région d’Oued M'zi (Laghouat), d'une capacité de 42 millions de m3, mis en service en 2018, Hasni a indiqué que ce projet de grande envergure n'avait pas réalisé les objectifs escomptés en raison du recul des précipitations ces dernières années, où le taux de remplissage du barrage variait entre 2 et 3% de sa capacité globale. Néanmoins, celui-ci précisera que ses services ont préparé une étude détaillée sur ce projet de transfert d'eau. Concernant les délais de réalisation de la station d'épuration des eaux usées à Urelal (Biskra), le ministre a précisé que l'étude de faisabilité est à son stade final, ajoutant que le ministère cherche à l'enregistrer et à lui allouer l'enveloppe financière nécessaire dans le cadre des propositions de la loi de finances pour l'année 2023. La réalisation de cette structure vise à prendre en charge le traitement des eaux usées de dix communes à travers la wilaya de Biskra, d'une capacité d'épuration de 45.000 m3/jour. Idem pour le projet de station d'épuration d'Aflou, qui, après l'annonce de plusieurs appels d'offres nationales «infructueux», le marché a été accordé de gré à gré à l'entreprise publique ANBTIC/Spa en 2020. Le projet enregistre actuellement «une avancée concrète», selon le ministre. Enfin, la problématique des fuites d'eaux usées dans la région d'Iherir (Djanet), et leur impact négatif sur la population, ainsi que sur l'environnement, a été évoquée par Hasni qui a affirmé que, pour se débarrasser définitivement de ce problème, un projet de réalisation d’un système d'épuration des eaux usées a été lancé en février dernier.
Amel Z.