Acquisition de nouveaux trains : L’État débourse 4 milliards de dollars

L'Algérie est en passe de gagner une nouvelle révolution, celle du rail, un secteur intimement lié aux révolutions industrielles. En plus d’avoir un impact direct sur le développement économique, en créant une synergie, ainsi qu’un cercle vertueux, dont la conséquence est inéluctablement la croissance durable. Le rail a par ailleurs cette faculté de pouvoir désenclaver les régions les plus inaccessibles surtout dans un vaste pays comme le notre. Partant de ce constat, les plus hautes autorités ont mis en œuvre un plan stratégique et non moins ambitieux de développement du ferroviaire, ayant pour objectif de multiplier par trois la longueur du réseau national d’ici 2030, passant de plus de 4.700 km actuellement à 15.000 km. Ne s’arrêtant pas en si bon chemin dans la modernisation des transports ferroviaires, les pouvoirs publics ont annoncé une décision de taille, autrement dit des investissements massifs dans ce secteur. S’exprimant, jeudi, le ministre des Transports, Saïd Sayoud, a fait savoir qu’une enveloppe de près de 500 milliards de dinars, soit plus de 4 milliards de dollars, a été allouée pour le financement de l’achat de nouveaux trains de transport des voyageurs et de marchandises. Cette opération s’inscrit dans un programme de modernisation en profondeur du transport ferroviaire dans notre pays. Dans ce même ordre d’idées, le même responsable a indiqué, mardi dernier, la remise en service de 11 trains Coradia. Il convient de rappeler que dans le cadre de sa vision stratégique de développement de l’économie nationale, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a notamment engagé de nombreux projets structurants dans le domaine du rail. Il s’agit de construire de nouvelles lignes ferroviaires du Nord jusqu’à l’extrême Sud et d’Est en Ouest, afin de mettre en place un maillage du territoire national. Des lignes qui vont relier Tindouf, Béni-Abbès, Ouargla, El- Bayadh et au-delà. La ligne Gara Djebilet, à l’extrême sud-ouest, jusqu’à Béchar, sur 950 km, est un linéaire destiné à transporter le minerai de fer vers les complexes sidérurgiques du nord du pays ou à l’exporter. Cette ligne n’est pas réservée uniquement au fret, elle va aussi servir pour le transport des voyageurs dans une région où les distances se singularisent par leurs étendues. Autant de chantiers qui sont suivis de près par le chef de l’État, surtout qu’ils sont intégrés dans une vision globale pour le développement économique et la diversification de l’économie hors hydrocarbure.

S. K.

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