Accord de coopération scientifique et technique entre Sonarem et le Pr Saghib : développement du Lithium : C’est parti !

Sonarem et le professeur Karim Zaghib, figure éminente dans le domaine des batteries lithium-fer-phosphate (LFP) et du stockage d'énergie, ont conclu un accord afin d’établir un cadre de coopération scientifique et technique, qui orchestrera un projet stratégique intégré.

Dans un geste stratégique visant à positionner l'Algérie comme un acteur clé dans le secteur des énergies renouvelables, le ministre d'État, ministre de l'Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab, a présidé, hier la cérémonie de signature d’un mémorandum d'entente de coopération. Ce partenariat, conclu au siège du ministère, réunit l'Office national de recherches géologiques et minières (ORGM), représentant le groupe Sonarem, et le professeur Karim Zaghib, figure éminente dans le domaine des batteries lithium-fer-phosphate (LFP) et du stockage d'énergie. L'accord vise à établir un cadre de coopération scientifique et technique, qui orchestrera un projet stratégique intégré. En se concentrant sur l'optimisation des ressources minérales nationales, le lithium, le fer et le phosphate, ce projet gravitera autour de la fabrication innovante et de la conversion chimique, culminant avec la production locale de cellules de batteries LFP conformes aux standards internationaux. La mise en œuvre de ce projet ambitieux se décline en quatre étapes principales. Dans un premier temps, une unité spécialisée pour la gestion du projet lithium sera mise en place. Elle servira à coordonner les efforts et à assurer un suivi rigoureux de tous les aspects opérationnels. Le deuxième volet consiste en l'engagement d’un partenariat technique direct avec le professeur Karim Zaghib, à travers un contrat de conseil détaillant explicitement le périmètre des tâches, les objectifs, ainsi que le calendrier de mise en œuvre. Ce partenariat est crucial pour garantir que l'expertise internationale soit adaptée de manière optimale aux besoins et aux opportunités locales. Troisièmement, des études de faisabilité technique, économique et environnementale seront menées pour chaque composante du projet. Ces études permettront d’affiner les plans d'action, en identifiant les voies les plus viables pour le développement exhaustif de ce projet novateur. L’accent mis sur la production locale de cellules de batteries LFP propulse l’Algérie sur le devant de la scène dans le secteur des énergies renouvelables et du développement durable. Ce projet devrait générer des retombées économiques substantielles, notamment par la création de nouveaux emplois spécialisés et l’augmentation de la valeur ajoutée dans le secteur manufacturier. L'Algérie vise à développer une filière industrielle complète autour du lithium, incluant l'extraction, la transformation locale et la fabrication de batteries lithium-ion. Cette approche vise à éviter l'exportation de matières premières brutes et à maximiser la valeur ajoutée nationale. Sur le plan environnemental, l’initiative répond aux exigences croissantes de durabilité, en s’alignant sur les normes internationales et en stimulant une politique de transition énergétique plus verte. L'exploitation optimisée des ressources minérales nationales contribuera non seulement à réduire l'empreinte carbone du pays, mais également à diversifier son économie, traditionnellement dépendante des hydrocarbures. À cette occasion, Mohamed Arkab a souligné que cet accord traduit la volonté de l'État de créer une industrie nationale basée sur le savoir et la maîtrise technologique, à travers des partenariats qualitatifs avec les talents algériens à l'étranger. Il a souligné que ce projet s'inscrit dans la vision du gouvernement, visant à atteindre la souveraineté énergétique et la transition vers une économie verte et durable. De son côté, le professeur Zaghib a exprimé sa fierté de contribuer à cette ambitieuse entreprise nationale, réitérant son engagement total à accompagner l'Algérie avec sa vaste expérience de plus de 30 ans dans le domaine des technologies de stockage de l'énergie, notant l'importance d'investir dans la formation et de construire un tissu industriel compétitif aux niveaux régional et international. Le PDG du Groupe Sonarem a considéré ce mémorandum comme une étape qualitative vers la construction d'une base industrielle nationale pour la fabrication de batteries, en commençant par la ressource minière et en terminant par le produit technologique final. Il a souligné le soutien total du groupe aux différentes étapes de ce projet stratégique, à travers la mobilisation des capacités humaines et logistiques et le renforcement de la coopération avec les partenaires industriels. Il est utile de noter que l'Algérie dispose d'un potentiel significatif en lithium, une ressource stratégique pour la transition énergétique mondiale. Notre pays pourrait s’imposer comme un acteur majeur dans l’industrie des batteries, un marché estimé à plusieurs milliards de dollars à l’horizon 2030. Des gisements prometteurs de lithium ont été identifiés dans le sud du pays, notamment dans les wilayas de Tamanrasset et In Guezzam, ainsi que dans le massif du Hoggar. Les explorations préliminaires, menées en collaboration avec des experts algériens et chinois, ont confirmé la présence de concentrations significatives de lithium.

M. M.

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