
La 22e édition du Salon international du tourisme et des voyages (SITEV-2023) a été marquée par une forte participation des agences de voyages nationales et étrangères. Le but étant de faire la promotion de leurs produits, mais aussi d’échanger les expériences dans un domaine qui ne cesse d’évoluer pour satisfaire une demande de plus en plus exigeante.
C’est le cas de l'agence de voyage S to S Travel, qui existe depuis 2011, spécialisée dans les circuits touristiques dans le Sud algérien. «On fait beaucoup de réceptif et on vend la destination Algérie aux touristes étranges. Contribuer à promouvoir le tourisme saharien, c’était notre objectif depuis la création de l’agence», nous a confié Abdellah Sofiane Benali. Pour s’affirmer davantage dans le domaine, les responsables de l’agence ont décidé, en 2018, de se lancer dans l’investissement, à travers la construction d’un hôtel dans la région de Beni Abbès, qui a atteint actuellement un taux d’avancement de 85%. «On a été un petit peu ralenti par la pandémie de COVID-19, qui a mis à l’arrêt l’activité touristique, à l’instar de plusieurs autres activités», a indiqué M. Benali, qui précise que l'inauguration de l’hôtel se fera en février 2024.
Cette entreprise, qui est passée d’une simple agence de voyages à une phase d’investissement dans le domaine touristique, gère, également, une résidence touristique à Timimoun, qui est opérationnelle et accueille chaque saison un nombre important des touristes nationaux et étrangers. Le gérant a fait part d’une nette amélioration dans l’attractivité touristique, enregistrée depuis la pandémie de Covid- 19. «C'est un mal pour un bien. La pandémie a un peu ouvert les yeux aux Algériens sur la beauté de leur pays et les gens se sont intéressés de plus en plus à cette richesse qui existe chez nous. Parce que tout était fermé, les gens voulaient respirer, ce qui est normal. Alors ça nous a permis un peu de faire découvrir à beaucoup d'Algériens la destination Algérie.
Les gens partaient à l’étranger dans les pays voisins pour passer des vacances, alors qu’ils ignoraient le potentiel de leur pays. Selon lui, ceci est dû à un manque de communication ou de marketing sur l’image de l’Algérie et la pandémie nous a permis de faire la promotion de la destination Algérie ; il y avait un engouement et les gens nous disaient qu’ils ne savaient pas que l'Algérie avait tout ce potentiel». M. Benali a exprimé sa satisfaction quant à la décision prise par les pouvoirs publics de faciliter l’octroi des visas aux touristes étrangers qui viennent visiter le désert algérien, précisant que c’est une décision accueillie avec beaucoup de satisfaction par les professionnels du domaine.
«Maintenant, le touriste, pour venir visiter l'Algérie, n'est pas obligé de passer par les consulats, il suffit juste de faire une démarche avec l'agence de voyages et, en 10 jours, il a une attestation d'embarquement, il arrive en Algérie, il a son visa sur place à l'aéroport», a-t-il expliqué, ajoutant que cette «mesure a permis de franchir un pas très important dans la relance de l’activité touristique, qui a été sensiblement impactée par les répercussions de la COVID-19.
Il y avait une demande extraordinaire des opérateurs et des professionnels du tourisme, notamment en Europe, qui se sont lancés dans la destination Algérie, et cela nous a permis d'aller participer aux Salons internationaux et de signer des contrats avec les opérateurs étrangers. D’ailleurs, on commence à recevoir des groupes de touristes de plusieurs nationalités et cette saison saharienne s'annonce prometteuse. Je pense que cette année, le nombre de touristes étrangers qui viennent en Algérie va être multiplié par 2 au minimum». M. Benali met l’accent sur l’importance de participer à des Salons spécialisés, à l’instar du SITEV. «Pour moi, c'est plus que du nationalisme. Il faut qu’on soit présent, pour promouvoir l’image de notre pays. Je ne vous cache pas qu’en terme de business, cela va prendre un peu de temps pour que ce salon devienne attractif pour l’agence de voyages, mais ça nous permet d'être présent, d'être connu et de faire connaître nos produits.
Aujourd’hui, on commence à relancer la destination Algérie qui avait beaucoup de succès pendant les années 1970, mais qui a connu un ralentissement, pour ne pas dire un arrêt de plus de 20 ans. Maintenant, on est en train de relancer à nouveau cette destination, d’autant plus que la volonté politique existe, alors il faut conjuguer les efforts pour atteindre cet objectif et, pourquoi pas, faire de l’Algérie la première destination touristique en Afrique», a-t-il conclu.
Kamélia H.