
De meilleurs lendemains pour le tourisme algérien ? «Le secteur est sur de bons rails, de même que la coopération bilatérale entre nos deux pays.» Un témoignage irrécusable, prononcé non sans fierté, que transporte avec lui, de la Mauritanie, Yacouboul Hamza, énergie inépuisable et disponibilité immédiate en bandoulière.
Au baisser de rideau de la 22e édition du Salon international du tourisme et des voyages, le directeur-adjoint du tourisme mauritanien se dit favorable à des circuits touristiques avec différents pays, pour, notamment, une meilleure commercialisation du tourisme saharien, un atout maître que partagent les deux pays.
Du Sitev, Yacoub gardera des souvenirs indélébiles : accueil, organisation et affluence remarquable des visiteurs suite à laquelle le stand de l’ONMT a distribué, au 3e jour, toutes les brochures préparées.
Les témoignages fusent. Toujours d’Afrique. À l’Ouest, précisément du Sénégal. Aly Sidy Mbar Sow, directeur marketing et communication de l’Agence sénégalaise de promotion touristique, parle d’un «Salon important», et égrène les nombreux atouts de l’Algérie, «creuset de civilisation», «histoire riche» et «panoplie de vestiges importants». Que le visiteur soit au Hoggar, à Djanet... ou encore à Constantine, c’est une série de sites qui, selon notre interlocuteur, s’offrent à lui, montrant la beauté du pays.
Si chaque région peut s’enorgueillir de posséder des sites merveilleux, M. Mbar Sow est sentencieux : «L’Algérie a ses particularités.» À comprendre que notre pays a quelque chose de spécial. Le même responsable a une vision futuriste. Il mise sur une meilleure collaboration, pour «renforcer le tourisme africain».
Satisfait de sa participation au Sitev-2023, «ASMS» se projette dans l’avenir et annonce une participation sénégalaise plus étoffée l’année prochaine, avec à la clé une promotion du tourisme sénégalais et de l’artisanat local, dont les produits sont fortement sollicités par beaucoup d’agences de voyages. Notre tournée se poursuit. Le Salon témoigne de la variété d’arguments sur lesquels peut s’appuyer l’Algérie. Un exemple parmi d’autres, le tourisme saharien. Seddik Fouad, de «Tadjemout Travel», y tient comme à la prunelle de ses yeux. Sa première participation est «une réussite». Des contacts, dit-il, sont noués avec des compagnies nationales. Une meilleure présence d’agences étrangères est souhaitée, pour une meilleure commercialisation des produits. Bon trilingue (arabe, amazigh et français), le jeune Fouad est un bon connaisseur du secteur touristique. Pour une meilleure plus-value pour l’économie nationale, le secteur «devra enclencher une meilleure offensive». De l’investissement, oui. De l’ouverture des sites «aujourd’hui fermés», aussi. Des efforts supplémentaires sont nécessaires. Un travail sans répit s’impose. L’objectif ultime est de parvenir à «inculquer une culture touristique». Fouad voit d’un bon œil la réalisation de ce challenge. Il suffit, affirme-t-il, de retrousser les manches. Let’s go ! Dans chaque stand, des citoyens, des visiteurs. Tous partagent des curiosités. Inlassablement. Notre itinéraire nous guide au stand de Dam Tour. Bachir Kouri, responsable commercial, passe au peigne fin les prouesses de son agence, qui, du haut de ses trente ans d’existence, devient une adresse recommandée pour les touristes. En plus de la Grèce, Dam Tour propose plusieurs destinations avec Bali, île en Indonésie, comme nouveauté, en voyage organisé ou à la carte. Aussi, l’agence, et ce depuis 5 à 6 ans, organise des circuits nationaux avec les Grecs et les Polonais, qui se rendent en hiver en Algérie. À Dam Tour, explique notre interlocuteur, une nouvelle méthode est testée «avec succès», elle consiste en la préparation d’un voyage une année à l’avance. «Le jour J, le voyageur a tout le package prêt», affirme M. Kouri. D’autre part, relevant le problème de transfert d’argent, il propose un rapprochement entre les taux de change officiel et parallèle, et de miser sur la numérisation, avec, dit-il, «l’adoption de visas électroniques».
Fouad Irnatene