Dans la LUCARNE : Le fair-play et le football absents

D.R
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l Notre football à la fin de la présente saison est en train de vivres des moments pitoyable et tristes. Des clubs veulent gagner à n’importe quel prix, même en utilisant des moyens fallacieux pour arriver à leur but, et ce dans les endroits qu’on ne peut citer. Le football s’est-t-il transformé subitement en une comptabilité simpliste en se vantant seulement d’avoir le plus grand nombre de titres. Ce n’est pas une addition ou une multiplication. Tout le monde sait faire la différence entre le «bon» grain de l’ivraie. Le meilleur reste le meilleur n’en déplaise à certains en mal de sensationnel. De plus, lorsqu’on vient tout juste de débarquer, il faut attendre son tour pour se frayer un chemin parmi les «grands», malheureusement, qui est en train de perdre de sa valeur et aussi de son éthique. Tous les moyens sont devenus, pour certains, légitimes. Ce qui compte, c’est le résultat final et le nombre de titre ou de trophées, même si cela se fait sur le dos des souffrances et des malheurs des autres. Le machiavélisme devient un système d’action dans une discipline jusque-là des plus calmes. C’est impitoyable qu’on ne donne de l’importance qu’au résultat final. On mange à tous les râteliers, même si il s’agit de plats sans saveur. Lors de la demi-finale de la Coupe d’Algérie, et en dépit de la domination du MCA, le vainqueur,  ce n’est pas toujours celui qui a brillé qui l’emportera. D’ailleurs, faut-il parler d’un match de football lorsqu’il a été le plus insipide depuis que l’Algérie a recouvré son Indépendance en 1962. Sur le terrain, il n’y avait qu’une seule équipe et l’autre s’est contentée de défendre et attendre les tirs au but. On pensait que, peut-être, avec Chaâl, les choses allaient être faciles. Car, lors des deux dernières éditions, c’est Chaouchi qui avait brillé en donnant la qualification au MCA, au 5-Juillet. Alors, on a tout fait pour l’écarter avec, à la clé, une sanction de cinq matches dont un avec sursis. La commission de discipline n’a jamais été aussi prompte dans sa prise de décision. Et pourtant, cette dernière avait tout vu, en plus de la vidéo. Néanmoins, le verdict a été des plus surprenants. Cette demi-finale de la Coupe d’Algérie a été un moment pénible pour les supporters du MCA qui ont vécu le martyre en se faisant ballottés pour ne pas dire « agressés » par les fans du CSC , de la JSK, mais aussi la «matraque». Les cailloux pleuvaient comme des averses. Et malgré le fait que des dirigeants du MCA et même le staff, avec Saïfi, ont demandé à l’arbitre Aouina d’arrêter le match, il a tenu à le poursuivre même si les conditions étaient difficiles. Le match n’était pas sur le terrain, mais dans les «tribunes». Il n’y avait pas de matches, si ce n’est une mascarade et un arbitre qui ne voyait que d’un côté. Il sifflait souvent à tort, dès qu’un joueur tombait sur la pelouse afin de gagner un coup franc, un penalty où perdre du temps. Le football n’était nullement présent sur cette pelouse que certains considèrent comme la meilleure d’Algérie. Celle du 5-Juillet est «10.000 fois» meilleure, comme l’on dit. Des blessés, et même des cas de coma ont été enregistrés. Les joueurs du MCA n’ont pas le cœur de parler du semblant de match, puisque tous les ingrédients étaient réunis pour  battre le MCA. Ce dernier, qu’on le veuille ou non, a prouvé qu’il est incontestablement tout ce qui se fait de bien dans notre pays.  Ce qui dérange certains ! Pour battre le MCA, il faut que l’arbitre soit de votre côté et aussi les supporters d’un club rival, le CSC. On n’a pas compris pourquoi, ils se sont jetés sur les supporters du MCA qui les ont toujours bien accueillis. Ils ont été battus à la régulière en championnat, au stade 5-Juillet, sur le net score de (3 à 0). Si le MCA est classé à la deuxième place, c’est grâce à leur sportivité. Il faut dire que ceux qui ont agit pour que ce match ait lieu à Constantine sont responsables de ce qui s’est passé. Le directeur du stade Chahid Hamlaoui disait fièrement qu’on a donné 10% de places au MCA alors qu’il y avait aux abords du stade plus de 20.000 supporters. 3200 places ne peuvent pas faire l’affaire. Certains, pour des raisons inavouées, ont tout fait pour que ce match ne se déroule pas dans un esprit sportif et le football soit hissé au firmament. Malheureusement, chez ces gens là, on compte des trophées et des titres. On n’est pas regardant sur la manière. On ne sème pas les bonnes relations, mais la politique  de «  près moi, c’est le déluge !».
Où est la FAF dans tout cela ?
Que va-t-elle faire ?
La politique du spectateur ne mène à rien, si ce n’est qu’exacerber les problèmes et autres tensions dans le football. Que la commission d’éthique se réveille ; elle est pour le moment
en veilleuse.
Hamid Gharbi

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