Nacereddine Zahafi, président de la fédération algérienne des sports de l’eau : «Je servirai la natation algérienne»

Entretien réalisé par : Rédha Maouche

La diplomatie sportive algérienne continue de conquérir de nouveaux terrains, pour revenir au premier plan à l’échelle internationale. Parmi les personnalités algériennes qui ont rejoint les différentes instances internationales, Nacereddine Zahafi, président de la Fédération algérienne des sports de l’eau qui a été élu, le 17 mai denier au bureau exécutif de l’Union arabe.

El Moudjahid : Que représente pour vous cette élection au bureau de l’Union arabe ?
 
Nacereddine Zahafi : Mon élection au sein du bureau exécutif de l’Union arabe de natation représente avant tout une reconnaissance du travail accompli par l’Algérie ces dernières années dans le développement des sports aquatiques. C’est également une responsabilité importante pour porter la voix de notre pays à l’échelle arabe, contribuer aux décisions stratégiques de la région, et renforcer notre coopération avec les fédérations sœurs. 
 
Qu’est-ce que cela va-t-il apporter concrètement à la natation algérienne ?
 
Cette élection ouvre de nouvelles perspectives pour la natation algérienne. Elle permettra à notre fédération d’être mieux intégrée dans les dynamiques régionales, d’avoir un accès privilégié aux programmes de développement arabe, aux stages, aux compétitions, mais aussi à des opportunités de formation pour nos entraîneurs, arbitres et athlètes. C’est aussi une occasion d’attirer plus d’événements internationaux vers notre pays. 
 
Lors de sa visite en Algérie, vous avez eu l’occasion de discuter avec le président de World Aquatics. Quels sont les projets dont va bénéficier l’Algérie ?
 
Effectivement, la visite de M. Husain Al-Musallam a été très fructueuse. Nous avons discuté de plusieurs projets structurants, notamment l'accompagnement de World Aquatics pour la mise à niveau de nos infrastructures, la formation des ressources humaines et l’intégration plus active de l’Algérie dans les circuits internationaux. L’objectif est aussi de faire de notre nouveau centre national un pôle d’excellence pour le continent africain. 
 
La Fédération algérienne a vécu une situation difficile lors du précédent mandat. Comment vont les choses à présent ?
 
Il est vrai que nous avons traversé une période compliquée, marquée par des difficultés de gouvernance et d’organisation. Aujourd’hui, grâce à une nouvelle équipe dynamique et engagée, nous avons remis de l’ordre dans la gestion, lancé plusieurs chantiers de réforme, et surtout rétabli la confiance avec nos ligues et nos partenaires. Les résultats commencent déjà à se faire sentir sur le terrain. 
 
Quels sont vos priorités pour ce mandat ?
 
Nos priorités sont claires : structurer durablement la Fédération, investir dans la formation des jeunes talents, améliorer l’encadrement technique, et surtout professionnaliser nos pratiques. Nous voulons aussi renforcer la présence algérienne sur la scène internationale, en organisant davantage de compétitions et en soutenant nos élites dans leur préparation aux grands rendez-vous comme les Jeux africains, Méditerranéens et Olympiques.
 
R. M.

 

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