Arrivé en pompier, Youcef Bouzidi analyse la situation du Mouloudia d'Oran et donne les solutions possibles pour sauver la saison. Le coach n'a pas mâché ses mots pour situer le mal de l'équipe, après une énième débâcle at-home. Le succès réalisé à El Bayadh face à une formation toujours en deuil, n'a finalement pas provoqué le déclic espéré. Les Hamraoua sont vite retombés dans leurs travers, en concédant une cuisante défaite face au MC Alger vendredi au stade Ahmed-Zabana (0-2). «Sincèrement, je pensais que la victoire à El Bayadh allait provoquer le déclic et remettre l'équipe sur rail. Je constate que ce n'est pas le cas et qu'il y a beaucoup de choses à revoir pour espérer sortir le club de cette situation inconfortable. Aujourd'hui, on perd face à une bonne équipe du MCA qui est leader du championnat. L'adversaire est dans une forme plus performante et se trouve dans de meilleures conditions. Cela dit, on pouvait espérer un résultat meilleur. Nous avons encaissé deux buts sur des erreurs de marquage. Deux cadeaux de notre part pour l'adversaire qui n'en attendait pas plus pour s'emparer des trois points du match. On peut toujours évoquer les absences pour essayer de justifier cette défaite. Cependant, il ne faut pas non plus nier que l'effectif du MCO, notamment le banc des remplaçants, est très limité. On doit profiter du mercato hivernal pour renforcer l'équipe avec des joueurs de niveau. Il y a quatre joueurs qui ont déjà résilié leurs contrats. D'autres vont suivre au courant de la semaine pour libérer des licences. Cela va permettre à la direction de recruter. L'équipe a besoin d’un renfort de qualité pour sauver sa saison» a indiqué le désormais nouveau coach de la formation phare d'El Bahia. Et de poursuivre : «En acceptant de prendre en main l'équipe, je savais où je mettais les pieds. Je ne vais donc pas chercher des excuses. J'assurerai la situation et je tenterai de trouver des solutions pour redresser la barre. Il y a deux principaux soucis dans cette équipe, en dehors de la qualité de son effectif. D'une part, les joueurs souffrent d'un problème physique. Ils n'ont pas 90 minutes dans les jambes. L'équipe souffre en seconde période à chaque fois. Par ailleurs, j'ai constaté que les joueurs s'expriment mieux à l'extérieur. Ils sont libérés, contrairement aux matchs à domicile. Cela se traduit par un manque d'efficacité. C'est un problème d’ordre mental. Les joueurs manquent visiblement de confiance. Nous allons profiter de la trève pour y remédier. Un grand travail attend l'équipe.»
M. S. N.
