
Entretien réalisé par : Rédha Maouche
Le sélectionneur national des séniors dames, Samir Allam, est à Annaba pour renforcer le staff technique des équipes algériennes, en prévision des JSA. Dans cet entretien, il nous fait part des ambitions de la petite reine algérienne dans cette compétition continentale et la préparation des coureurs.
El Moudjahid : Quelle importance accorde la FAC à ces jeux scolaires africains ?
Samir Allam : C’est une aubaine pour nos jeunes cyclistes issus du milieu scolaire. La Fédération algérienne de cyclisme accorde une grande importance à la formation dans la perspective de constituer un réservoir important gorgeant de jeunes talents en mesure de renforcer plus tard la sélection première, toutes les spécialités confondues de notre discipline. Pour permettre une meilleure prise en charge de nos athlètes, tant au niveau scolaire que sportif, mais aussi pour une question de sécurité routière, la fédération a préféré déplacé notre pôle de développement des jeunes talents du lycée sportif de Draria à Blida. Une stratégie payante de la part du bureau fédéral et de la DTN, puisque la sélection cadette garçons est composée de cinq coureurs du lycée sportif de Blida, renforcée par le jeune Mansouri qui évolue dans une formation émiratie. Pour ce qui est de la gente féminine, il faut savoir que nous n’avons pas beaucoup d’athlètes licencié en Algérie.
Cependant, la FAC ne ménage aucun effort à mettre en place une politique et des moyens nécessaire pour le développement et la promotion de la discipline pour cette catégorie. Nesrine Houili, qui s’illustre régulièrement aux niveaux arabe et africain, avec une participation au JO de Paris 2024, en est la preuve. Pour cette compétition, qui va permettre à nos jeunes de s’aguerrir au niveau continental et de gagner en expérience, nous avons sélectionné huit jeunes filles. Six d’entre elles seulement vont prendre part à la compétition. Pour les deux autres, cette occasion leur servira d’expérience.
Un mot sur la préparation des deux sélections ?
Pour ce qui est de la préparation de ces joutes continentales, nous avons organisé un stage de dix jours à Alger, avant de rejoindre la ville d’Annaba. Nous sommes arrivés dans le village olympique une semaine avant le coup d’envoi de la compétition. Cela nous a permis de poursuivre le travail et de nous entrainer sur le parcours de la compétition. Nous avons par ailleurs prévu des séances purement techniques pour apporter les derniers réglages. Nous allons par la suite entrer dans le vif du sujet. Pour les filles, nous avons deux athlètes pour le contre la montre individuelle et quatre pour le contre la montre par équipe. Les six participeront aussi à la course en ligne. Les choix ont été faits en fonction des tests effectués au préalable. Nous misons beaucoup sur le développement du cyclisme féminin. Quelque soit les résultats obtenus, nous allons poursuivre le travail avec cette jeune sélection. Concernant l’équipe masculine, elle est composée d’athlètes de la catégorie cadette, à l’image du champion d’Algérie Allal, mais aussi de juniors premières années, comme Mellak, le vice champion national. Cette sélection a bénéficié de trois regroupements depuis le debut de l’année où un travail assez conséquent a été effectué.
Comment se déroule votre séjour au niveau du Village olympique ?
Honnêtement, le site est aux normes. Nous n’avons noté aucune faille ou point négatif. Dès notre arrivée, nous avons tenu une réunion avec les responsable du village, qui est une cité universitaire. Nous leur avons fait part de nos besoins, auxquels ils ont répondu favorablement. À l’intérieur du village, nous disposons d’un parcours pour les séances techniques. Aussi, les responsables du site ont mis à notre disposition un véhicule pour assurer la sécurité des athlètes lors des entraînements à l’extérieur. Pour le moment tout se passe bien.
Quels sont vos objectif dans ces jeux ?
Notre premier objectif est de permettre à nos jeunes athlètes de participer à une compétition internationale et de jauger leurs capacités à ce niveau. Il s’agit d’une première pour nos sélections. Nous avons une idée plus au moins précise sur leur niveau à l’échelle national, mais pas au niveau international. Donc, on ne peut pas trop s’avancer en ce qui concerne les pronostics.
D’autant plus que les résultats en cyclisme dépendent de plusieurs paramètres, notamment en termes de matériel. Aussi, nous n’avons aucune idée sur nos adversaires. Bien évidement, nous visons le titre dans chaque spécialité et nous allons tout faire pour atteindre cet objectif. Nous allons gérer les épreuves une à une pour réaliser les meilleurs résultats possible. Pour cela, nous avons fait le déplacement avec un staff conséquent, composé des sélectionneurs nationaux des catégories cadettes garçons et filles, Merdj Hamza et Benouenene Belkacem Racha. Il y a aussi le mécanicien et les kinés qui font un excellent travail. En ma qualité de sélectionneur des seniors dames, je suis ici pour les épauler.
R. M.