
Le ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred, a mis en avant, hier à Alger, les avancées majeures réalisées par l'Algérie dans la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, appelant à sensibiliser davantage à l'importance de poursuivre les efforts, tant en matière de prévention que de lutte, à travers les autorités de contrôle et les institutions financières.
Le ministre s'exprimait lors d'une conférence organisée par la Commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse (COSOB) consacrée à la présentation des résultats d'une évaluation sectorielle des risques liés au blanchiment et au financement du terrorisme dans le domaine des valeurs mobilières, en présence du ministre de la Justice, garde des Sceaux, Lotfi Boudjemaâ, du président de la COSOB, Youcef Bouzenada, de la présidente de la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption (HATPLC), Salima Mousserati, du président du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), Mohamed Boukhari, ainsi que des membres du Comité national d'évaluation des risques de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme. Ainsi, Bouzred a salué les efforts des institutions bancaires et de contrôle, ajoutant que ces efforts ont permis l'élaboration, dans les délais impartis, des rapports sectoriels sur la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, offrant ainsi «une vision complète des actions de lutte contre le blanchiment d'argent».
Dans le même contexte, Bouzred a fait savoir que des séances de travail seront organisées prochainement avec tous les acteurs, pour «donner une image réelle des nouvelles règles du système international imposant certaines mesures aux pays en matière de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme».
De son côté, le ministre de la Justice, Lotfi Boudjemaâ a mis en avant les efforts consentis par l'État, en vue de parachever le système national de prévention du blanchiment d'argent et du financement du terrorisme et d'interdiction du financement de la prolifération des armes de destruction massive, à travers l'optimisation de son efficacité, tout en l'adaptant aux normes internationales. Il a, à ce titre, rappelé l'amendement de la loi relative à la prévention du blanchiment d'argent et du financement du terrorisme, conformément aux engagements internationaux de l'Algérie et du Groupe d'action financière (GAFI). Le ministre a rappelé l'engagement de toutes les institutions de l'État à soutenir le système financier en matière de prévention du blanchiment d'argent et du financement du terrorisme, relevant que le ministère de la Justice avait, pour sa part, contribué à «l'élaboration de huit évaluations sectorielles, dont celle liée aux risques relatifs à l'exploitation des personnes morales dans le domaine du blanchiment d'argent et du financement du terrorisme, ainsi que l'évaluation nationale des risques connexes».
Le ministre a mis en avant la volonté de l'État d'«activer tous les mécanismes disponibles pour découvrir les opérations suspectes et saisir les profits criminels, pour la concrétisation des objectifs liés à la moralisation de la vie publique».
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Blanchiment d’argent, financement du terrorisme et traitement des données à caractère personnel :
Les lois publiées au JO
La loi relative à la prévention et à la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, et la loi relative à la protection des personnes physiques dans le traitement des données à caractère personnel ont été publiées dans le Journal officiel numéro 48, daté du 24 juillet en cours.