
D’Alger à Rome, de Harare à Washington, la diplomatie algérienne s’illustre par une montée en puissance que nul ne peut ignorer. Malgré les tentatives récurrentes de la marginaliser, l’Algérie démontre, par les faits, qu’elle est, plus que jamais, au centre des dynamiques géopolitiques régionales et internationales. « L’Algérie n’est pas isolée », affirmait solennellement, avec beaucoup d’assurance et de sérénité, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de la récente entrevue qu’il a accordée aux représentants des médias nationaux. Une affirmation qui ne relève ni de l’effet de manche, ni de l’optimisme volontariste. Elle repose ne revanche sur une série de signaux concrets, une succession d’événements de l’actualité qui dénote une séquence diplomatique intense laquelle dément de façon imparable ceux qui, par réflexe idéologique ou par myopie géopolitique, continuent de présenter l’Algérie comme une puissance marginale. Or, la réalité est tout autre, et les faits, non pas ténus, mais très imposants sur l’agenda diplomatique de l’Algérie. Dimanche dernier, un proche collaborateur du président américain, Donald Trump, et son conseiller pour l’Afrique, les affaires arabes et le Moyen-Orient, Massad Boulos, s’est rendu hier en Algérie pour une visite officielle d’importance majeure. Il a été reçu par deux ministres d’Etat, respectivement Ahmed Attaf des Affaires étrangères et Mohamed Arkab, de l’Energie et des Mines, et ce, avant que le Président Tebboune lui accorde une audience à l’issue de laquelle l’hôte de l’Algérie a affirmé avoir partagé avec le Chef de l’Etat la vision du Président Trump concernant la coopération bilatérale multidimensionnelle dans un cadre de respect mutuel et de dialogue. Ce que l’on retient de cette visite du haut responsable des Etats-Unis, c’est le reconnaissance, renouvelée, de Washington du leadership de l’Algérie dans une région sous haute tension et de son ascension en tant que puissance régionale incontournable, très influente dans le traitement de plusieurs questions sensibles, voire complexes auxquels sont confrontés : l’espace méditerranées et les pays du Sahel.
La visite de haut conseiller de Trump fait suite à celle qu’a effectuée récemment le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, qui a salué avec insistance les efforts de l’Algérie en faveur de l’intégration régionale, du commerce intra-africain, et d’une Afrique plus souveraine. Les propos tenus par cette figure de proue du continent raisonnent, là aussi, comme une reconnaissance des efforts menés par l’Algérie, et plus particulièrement l’engagement du Président Tebboune pour réparer une injustice historique dont l’Afrique a été victime. Entre ces deux visites, il y a eu le déplacement, tout aussi officiel, du chef de l’Etat en Italie où le Président Tebboune a été reçu, avec tous les honneurs, par son homologue, Sergio Mattarella au Palais du Quirinal, la présidente du Conseil des ministres italien Giorgia Meloni à la Villa Doria Pamphili et le Pape Léon XIV, dans l'État de la Cité du Vatican.
Cette visite ayant défrayé la chronique, largement médiatisée et très commentée, notamment sur les plateaux de plusieurs médias européens, a fait grincer les dents et a suscité une jalousie tenace chez ceux qui s’obstinent à ne pas reconnaître l’influence grandissante de l’Algérie sur l’échiquier international. Ceux-là même qui prétendent vilement que notre pays est isolé, rien que pour soulager leur prurit et qui ignorent quasiment tout de l’Algérie d’aujourd’hui, de ces exploits diplomatiques, de ses performances économiques, sa stabilité institutionnelle et son aisance financière, contrairement à leur pays, à eux, « noyés » dans la dette, tant extérieure qu’intérieure.
A leur insu, ces cercles qui croient, à tort, qu’ils pourraient attenter à l’Algérie en érigeant, la diffamation, le mensonge et la surenchère comme devise ne cessent, en réalité, de s’exposer à la risée dans les hautes sphères des pays amis et partenaires de l’Algérie, lesquels s’activent, pour leur part, à mieux fructifier leur axe de coopération avec Alger suivant une logique gagnant-gagnant basée de respect de confiance et de respect mutuels. Au-delà des visites officielles, c’est tout l’appareil diplomatique algérien qui s’illustre par un activisme soutenu et cohérent. La Présidence et les ministères de souveraineté ne ménagent aucun effort pour faire de l’Algérie une puissance de proposition dans les grands dossiers internationaux en tête desquels figurent la cause palestinienne, le dossier de la RASD, la question de la sécurité du Sahel, celle de la transition énergétique, de la réforme de la gouvernance multilatérale au bénéfice de l’émergence d’un nouvel ordre mondial, plus juste et équitable, et la promotion de la paix et de la solidarité internationale.
K. A.