Dans le cadre d’une stratégie nationale visant à valoriser les zones touristiques de l’intérieur du pays, la wilaya de Bouira a accueilli un séminaire régional qui a rassemblé une vingtaine de wilayas des Hauts Plateaux. Organisé par le ministère du Tourisme et de l’Artisanat, cet événement a permis aux inspecteurs et cadres du secteur d’aborder les nouvelles exigences de l’activité touristique, à travers trois journées intenses de formation, d’échanges et de réflexion.
La relance du tourisme intérieur s’impose désormais comme une orientation essentielle dans la diversification de l’économie nationale. C’est dans cette perspective qu’un large regroupement régional s’est tenu au Centre national des sports et loisirs de Tikjda, (CNSLT) sur les hauteurs de la wilaya de Bouira, les 23, 24 et 25 juin, sous la supervision du ministère. Les représentants de vingt wilayas y ont pris part, parmi eux des directeurs du tourisme, des inspecteurs régionaux, des formateurs et des cadres de l’administration centrale. L’objectif poursuivi consiste à renforcer les compétences des inspecteurs du tourisme par un recyclage ciblé, tout en ouvrant une réflexion collective sur la modernisation des pratiques dans les régions de l’intérieur. Cette rencontre s’intègre dans une vision plus large visant à rééquilibrer la carte du tourisme national. Les Hauts Plateaux, longtemps délaissés, recèlent un potentiel naturel, culturel et thermal important. Cependant, cette richesse demeure peu structurée, parfois mal connue et rarement valorisée. Dans cette optique, la fonction d’inspection évolue pour devenir un outil d’accompagnement, un relais de terrain et un levier de développement local. La directrice du tourisme de la wilaya de Bouira, Moumen Samira, a rappelé que la session regroupe une quarantaine de participants venus de vingt wilayas. Elle a souligné l’ambition de rendre le secteur plus dynamique et attractif, en plaçant la formation au cœur de la stratégie nationale. Les participants ont bénéficié de sessions encadrées par des cadres du ministère, sous la conduite du directeur de la formation et de l’inspecteur général. Les travaux ont porté sur le rôle élargi des inspections, les méthodes de contrôle, les techniques d’évaluation des structures d’hébergement et l’usage des outils numériques pour valoriser les ressources touristiques. Des «modules» ont également traité de la sécurité des visiteurs et de la mobilisation des acteurs locaux. Plusieurs ateliers ont été consacrés à la diffusion de l’information et à la mise en valeur de circuits peu connus. Le directeur de la formation et de la valorisation des ressources humaines au ministère du Tourisme et de l’Artisanat, Madhoui Abdelaziz, a insisté sur la volonté d’intégrer pleinement les participants dans une stratégie nationale cohérente, en affirmant que le recyclage professionnel constitue un impératif, compte tenu des évolutions du secteur et de l’émergence d’outils numériques de suivi. La montée en compétence, selon lui, passe par l’abandon des approches figées au profit d’une vision plus intégrée, durable et territorialisée du tourisme. Durant les deux premières journées, les modules de formation ont abordé les aspects concrets du métier d’inspecteur. Des thématiques, telles que la normalisation, la gestion des flux, la sécurité ou encore la vulgarisation des atouts touristiques ont été traitées en profondeur. Les échanges ont également mis en lumière les contraintes structurelles freinant le développement du tourisme dans les Hauts Plateaux. Les ateliers pratiques ont permis un partage d’expériences entre les participants. Les réalités locales ont été comparées dans un esprit d’écoute et de coopération. Des propositions concrètes ont émergé dans une dynamique participative saluée par tous.
A. F.
