Nouveau sous-variant de la Covid : «Des symptômes semblables à ceux d’une rhinopharyngite»

La Covid est de retour, avec un nouveau sous-variant, mais les spécialistes assurent et rassurent : «Il n’y a pas de grand risque dans l’immédiat.» Mieux encore, et tout en reconnaissant que le taux de transmission est cette fois-ci encore relativement élevé, nombreux sont les spécialistes qui estiment que la pandémie est bel et bien «derrière nous».

C’est le cas notamment pour le président du Conseil de l'ordre national des médecins, le Dr Mohamed Bekkat Berkani, qui relève de prime abord qu’«Éris, ce sous-variant de la souche Omicron, qui vient de faire son apparition dans notre pays, avait d’abord été détecté dans certaines parties du monde, en particulier dans des pays qui font partie du bassin méditerranéen, des pays avec lesquels nous avons beaucoup d’échanges», tient-il à préciser. Clair, net et précis, le président du Conseil de l’ordre des médecins explique que ce nouveau sous-variant «fait, certes, partie de la famille des coronavirus, cependant, sur le plan clinique et sur le plan de l’épidémie, son incidence n’est pas du tout importante».
Comment cela ? En réponse à cette question, le médecin spécialiste notera que sur le plan clinique, ce sous variant creuse «une espèce de rhinopharyngite fébrile qui est tout à fait analogue à une rhinopharyngite d’été».
Et de poursuivre que «pour notre part, il est intéressant d’abord d’observer la situation épidémiologique dans les pays qui connaissent présentement une grande circulation du virus, sachant que nous avons des échanges dans le contexte de mondialisation. Outre l’observation, nous devons ensuite être à l’écoute des observations de et recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)», souligne l’intervenant.
Le Dr Bekkat persiste et signe qu’il n’y a pas de risque immédiat. «Certes le sous-variant est très transmissible mais le fait est qu’il n’a pas de grande valeur pathologique», a-t-il insisté. C’est donc avec ces vérités scientifiques à la fois rassurantes et réconfortantes à l’endroit de tous ceux pour qui le Covid est synonyme de douloureux souvenirs, que le président du Conseil de l’ordre des médecins s’est exprimé hier. «Nous allons en finir avec le Corona en tant qu’épidémie mondiale», soutient-il fortement en signalant que les virémies ont une période d’inflation et qu’elles ont aussi une période de récession. Mieux encore, et sur un ton certain, il dira que «la pandémie de Coronavirus est derrière nous. Seulement il peut y avoir, comme c’est le cas à présent des sous-variants mais qui n’ont pas de valeur épidémiologique importante». Illustrant ses propos, il relève qu’une « épidémie c’est comme une civilisation. Elle nait et elle meurt. La vie de l’épidémie de coronavirus aura été de deux ans, un fait qui est tout à fait comparable, du reste, à la durée de vie de l’épidémie de la grippe espagnole. La seule différence c’est que la grippe espagnole avait fait davantage de victimes en termes de décès sachant qu’à l’époque, il n’y avait pas le développement scientifique d’aujourd’hui.

Bien se préparer pour lutter contre la grippe saisonnière

Une fois ces assurances données, l’accent sera mis cependant sur un autre volet, celui lié à l’aspect préventif des infections respiratoires automnales et, en particulier, le problème de la grippe saisonnière. «Il ne faut pas que nous changions nos habitudes. Tout d’abord, il faut continuer à persuader les franges les plus fragiles de nos populations, les personnes âgées et celles souffrant de maladies chroniques, les personnes à risque, de se faire vacciner contre la grippe saisonnière. La grippe devra frapper fort vers la fin du mois d’octobre et pourrait être beaucoup plus invalidante que le Corona lui-même. La grippe saisonnière est une infection dont on oublie pratiquement l’existence puisqu’on a tendance à la minimiser. Malheureusement, elle vient, chaque année, à bout des personnes les plus fragiles. Il est donc très important de prévoir la vaccination antigrippale, tout en gardant un œil sur le coronavirus», souligne le président du Conseil de l’ordre des médecins.
Et de déclarer que l’on doit «prévoir, en fonction du pourcentage des personnes à risque au sein de la population, un stock des vaccins antigrippe devant être mis à la disposition de tous, dès la fin du mois d’octobre».
Soraya Guemmouri

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