Tlemcen, Scolarisation en milieu rural : quatre nouvelles salles de classe à Beni Khellad

Dans la commune rurale de Beni Khellad, relevant de la daïra de Hennaya, quatre projets structurants viennent d’être lancés pour un montant total de 800 millions de dinars avec l’ambition de répondre à des besoins concrets, longtemps négligés dans les zones les plus reculées. Face aux défis quotidiens que posent l’enclavement, le manque d’équipements et la pression démographique dans certaines zones, la commune de Beni Khellad opte pour des projets ciblés. Trois d’entre eux sont financés via le programme de garantie et de solidarité destiné aux collectivités locales, avec une enveloppe de 350 millions de dinars. Il s’agit d’abord de renforcer les infrastructures scolaires : la création de quatre nouvelles salles de classe à l’annexe de l’école Hakim Si Ibrahim, située à Souk El Khemis, vise à désengorger les établissements surchargés et à améliorer les conditions d’apprentissage. S’y ajoute l’étude pour la construction d’une cantine scolaire dans le village de Sidi Idriss, initiative capitale pour favoriser la scolarisation dans un milieu rural où les cantines font souvent défaut. L’assainissement n’est pas en reste : un projet de rénovation et d’extension du réseau d’égouts à Souk El Khemis vient répondre à des problématiques sanitaires récurrentes dans un secteur où le développement urbain s’est accéléré sans infrastructures adaptées. Au-delà des écoles et des réseaux, la question de l’accès aux soins figure au cœur des priorités. Deux études de faisabilité sont lancées pour l’implantation de salles de soins à Aïn M’riga, l’une d’elles comprenant également un logement de fonction destiné à un agent de santé. Ce projet, inscrit dans le cadre du Programme de soutien au développement social et économique (à hauteur de 450 millions de dinars), illustre la volonté d’ancrer les services de santé au plus près des populations souvent oubliées. Ces investissements, bien que limités en volume, traduisent une inflexion notable dans la gestion des priorités locales. Plutôt que de miser sur des projets symboliques, la commune semble privilégier une approche réaliste, axée sur les fondamentaux : école, santé, hygiène publique. Mais au-delà de l’annonce, la réussite de ces projets dépendra de plusieurs facteurs : transparence dans la gestion des fonds, rigueur dans le suivi des délais, et surtout, implication citoyenne. Car un développement efficace ne se mesure pas seulement à l’aune des budgets engagés, mais à la transformation réelle du quotidien.

A.M.

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