Réhabilitation des mosquées

Les travaux de réhabilitation des mosquées Rebaïne-Cherif, Sidi Affane et Sidi El Kettani, seront bientôt lancés, et ce après l’accomplissement des procédures administratives régissant ce type de projets, a affirmé le directeur de la culture et des arts de la wilaya de Constantine, Aribi Zitouni, à El Moudjahid. Situés au cœur de la vieille ville, les trois édifices avaient bénéficié au mois d’octobre dernier, sur décision des autorités publiques, de la levée du gel de l’opération les concernant, en même temps que la mosquée Sidi Lakhdar et la zaouïa Bachtarzi, dont les chantiers doivent démarrer incessamment, les ordres de service (ODS) ayant été délivrés à l’entreprise sélectionnée, laquelle, selon le responsable, «capitalise une expérience de près de vingt ans en la matière». Ainsi, pour la mosquée Rebaïne Cherif, qui se trouve dans la rue éponyme qui, autrefois, avait abrité l’imprimerie où furent éditées les revues El Chihab et El Bassaïr du cheikh Abdelhamid Benbadis, il ne reste plus que la publication de l’avis d’appel d’offres afin de désigner le maître d’œuvre : «l’étude a été finalisée, le cahier des charges confectionné et il est passé par la commission des marchés», a précisé M. Aribi. Quant aux deux autres mosquées, Sidi Affane et Sidi El Kettani, respectivement situées dans la Souika, à la rue Benzeggouta, dans la Casbah, en bordure du célèbre Souk El Asser, les choses risquent de mettre un peu plus de temps. En effet, bien que les marchés ont été attribués, des entreprises ont déposé des recours devant la commission présidée par le secrétaire général de la wilaya, laquelle doit statuer sur leur bien-fondé. Pour rappel, la restauration des anciennes mosquées situées dans la vieille ville de Constantine a été lancée en 2014 par l’Office national de gestion et d’exploitation des biens culturels protégés (OGEBC), et ce dans le cadre de la manifestation «Constantine capitale de la culture arabe». Dix d’entre elles, de même que huit zaouïas, avaient été retenues pour ce programme doté d’un budget initial de près de 2 milliards de dinars. Cependant, l’opération a connu un démarrage difficile à cause de complications procédurales liées au vide juridique existant en matière de code des marchés publics, le statut des entreprises mixtes, composées de bureaux d’étude algériens et étrangers, n’y étant pas prévu. Une fois les chantiers lancés, d’autres complications ont surgi, entre autres les découvertes effectuées sur certains sites, à l’image des ossements d’une trentaine de personnes trouvés dans la salle de prière de la mosquée Sidi Affane en 2015, et le manque de collaboration d’une partie des commerçants riverains. Mis à part les cinq mosquées susmentionnées, deux autres ont déjà été rouvertes, après réhabilitation, en 2017 : Hassan Bey, sise place El Haoues, et Djamaâ Lekbir, qui trône au milieu de la rue Larbi Ben M’hidi, alors que celles restantes n’avaient jamais été fermées. Pour les zaouïas, les travaux sont en cours au niveau de trois d’entre elles (Tidjania supérieure, Taïbia et Aïssaouia), tandis que l’opération a été gelée pour les cinq autres. À l’occasion du 16 avril passé, qui coïncide avec la journée du Savoir (Youm El Ilm), le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait ordonné la restauration de toutes les «vieilles mosquées» d’Algérie, à leur tête celle de Sidi Lakhdar, et ce en hommage à Abdelhamid Benbadis, qui y professait le savoir et les préceptes de la religion.

Issam B.

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