
De notre bureau : Amel Saher
Parallèlement aux immenses efforts déployés par l’État dans la cadre de la prise en charge des occupants de l’habitat précaire, menaçant ruine, et ce à travers la consécration d’importants programmes sociaux de relogement au profit de leurs occupants, des mesures rigoureuses concrètes sont engagées par les autorités locales de la wilaya pour empêcher toute émergence de nouveaux bidonvilles.
Dans ce sens, Oran a enregistré durant les trois dernières années des chiffres sans précédents d’opération de relogement. Parmi les plus importantes opérations, celles du CUMO (ex-résidence universitaire) mitoyenne à l'université d'Es-Sénia et le site appelé El Sebika. En effet, après des années d’attente, 2.673 familles réparties sur plusieurs communes de la wilaya d’Oran ont emménagé dans leurs nouveaux appartements à Béthioua et dans le nouveau pôle urbain d’Oued Tlélat. La part du lion de cette importante opération a bénéficié aux deux bidonvilles CUMO et El Sbika où successivement 903 et 611 familles ont été relogées. Une autre opération de la même envergure a touché 1.111 familles qui habitaient la cité des 500 logements préfabriqués connue sous le nom «Batimate Taliane» sise dans le quartier Es Seddikia. Ses habitants ont été relogés, à leur tour, dans la nouvelle cité des 1201-Logements sociaux, mitoyenne de la cité des sièges administratifs des directions de l’exécutif à proximité de l’université de l’USTO. Plus récemment encore, plus de 1300 familles qui ont habité -pendant prés de 30 ans pour certaines d’entre elles- le plus ancien bidonville d’Oran « Ras El Aïn », ont été relogées en septembre dernier dans des appartements neufs au nouveau pôle urbain d’Oued Tlélat qui est doté des commodités nécessaires et les équipements publics de base.
Parallèlement à l’opération de déménagement, les autorités locales ont procédé à la démolition des habitations de ce bidonville, une fois évacuées de leurs occupants à l’instar des autres sites qui abritaient des constructions illicites ou les immeubles menaçant ruine et qui ont été, à leur tour, éradiqués. Depuis quelques années, le relogement des habitants des bidonvilles est accompagné de mesures rigoureuses et pratiques en mesures de freiner la prolifération des constructions illicites dont la plus importante est la lutte contre l’émergence de nouvelles habitations construites illicitement. Pour ne citer que l’exemple de la daïra de Bir El Djir située à l’est du chef lieu de la wilaya d’Oran, plus de 200 constructions illicites érigées par des spéculateurs destinés à la vente ont été démolies en moins de deux mois, a annoncé un responsable local.
D’autres mesures concernent la mise en place d’un système sécuritaire de surveillance spécial permanent dans les endroits encerclés par l’habitat informel précaire, ce qui permettra notamment le démantèlement des réseaux derrière le développement de ce fléau. Pour les autorités locales, la construction illicites ne peut en aucune manière constituer une alternative ou un moyen pour bénéficier d’un logement social qui, rappellent-ils, est destiné aux franges aux ressources limitées, les occupants des habitations menaçant ruine et les postulants recensés.
Cette mise au point intervient à la lumière d’un constat alarmant de la prolifération inquiétante des constructions illicites durant les années précédente au détriment des terres domaniales et des superficies forestières dans de nombreuses communes côtières ainsi que les localités El Hassi et Coca qui relèvent de la délégation de Bouâmama.
A. S.