
Une vaste opération de prospection géophysique vient d’être finalisée à Z’barbar dans la wilaya de Bouira pour localiser de nouvelles ressources en eau souterraines face au déficit hydrique chronique.
En visite de terrain à Z’barbar, dans l’ouest de la wilaya de Bouira, le directeur général de l’Agence nationale des ressources hydriques (ANRH), Houcine Benmouffok, a annoncé l’achèvement d’une vaste étude géophysique visant à identifier de nouvelles ressources en eau souterraine.
Il était accompagné de professeurs et de géologues de l’Université des sciences et technologies Houari-Boumediene de Bab Ezzouar. «Il s’agit d’une étude géophysique de prospection des ressources en eau lancée sur décision du Président de la République dans le but de faire face à la pénurie chronique que connaît la région en matière d’alimentation en eau potable», a déclaré le directeur général de l’ANRH. L’opération concerne plusieurs communes situées au piémont de Z’barbar, notamment Bouderbala et les localités environnantes. Selon M Benmouffok, l’étude a été menée en collaboration avec des chercheurs de l’USTHB, ainsi que des partenaires des Universités de Rouen et de Montpellier, spécialisés dans les sciences de la Terre.
La méthode utilisée est la magnétotellurique, qui permet de sonder les profondeurs en combinant des signaux magnétiques et électriques. «Nous avons réalisé 12 points de mesure à une profondeur moyenne de 1 500 mètres. C’est une première à ce niveau dans cette région», a précisé M. Benmouffok. La phase de terrain est désormais bouclée. Les premières analyses sont en cours et devraient s’étaler sur les prochaines semaines.
«Nous avons déjà identifié les principales couches géologiques. Il s’agit maintenant d’analyser ces données pour repérer d’éventuels horizons aquifères», a-t-il expliqué. Trois forages de reconnaissance sont prévus pour valider les résultats. «Si les analyses confirment la présence d’eau, les forages seront lancés. Ils viendront appuyer et valider scientifiquement cette étude», a-t-il ajouté. Pour le directeur général de l’ANRH, l’opération en question marque un tournant dans la stratégie de mobilisation des ressources hydriques. La méthode choisie, a-t-il souligné, s’avère particulièrement adaptée à la complexité géologique de la région.
A. F.