
Dans les hauteurs escarpées de la commune de Malla, à 55 km au nord-ouest de Bouira, une nouvelle dynamique est en marche. Ce changement a pris racine grâce à une voix collective, celle des villageois. Leur appel a été entendu avec le lancement de plusieurs projets essentiels. Depuis, sous la supervision directe du wali de Bouira, Lamouri Abdelkrim, les travaux avancent rapidement. Désormais, les résultats sont tangibles. Une salle de soins est en service, deux stades de proximité ont été réalisés. Ces projets sont opérationnels. Inscrit dans le cadre de la lutte contre les incendies de forêts, le projet d’ouverture d’une piste forestière longue de 8 km, reliant Zbarbar à Malla a également été lancé. Ce regain d’intérêt pour les zones rurales et difficilement d’accès, n’est pas un simple effet d’annonce. Depuis plusieurs mois, le wali multiplie les visites de terrain, notamment dans les localités les plus reculées. Malla, Zbarbar, Taghzout, Ath Laaâziz, Mamoura, El Adjiba… «Il faut redoubler d’efforts pour sortir ces localités de l’enclavement», a déclaré le wali lors de l’inauguration des dernières infrastructures à Malla. Il a insisté sur le fait que le relief, aussi difficile soit-il, ne doit plus constituer un frein au développement. Privée d’une véritable structure de santé, le wali exhorte le directeur de la santé publique (DSP) à accélérer les démarches administratives pour récupérer l'ancien site ayant autrefois abrité le siège de la garde communale afin d’y implanter une polyclinique. Un peu plus au nord, à proximité du majestueux barrage de Koudiat Acerdoune, les villages de Boukhazem, Amyar ou Kavoub bénéficient également de cette impulsion. À cette époque de l’année, les versants verdoyants plongent dans les eaux calmes du barrage offrant une image saisissante, presque irréelle. Avec une capacité de stockage de 680 millions de m3, l’ouvrage, l’un des plus importants du pays, contient actuellement 27 millions de m3 d’eau. De quoi tenir neuf mois, confie un cadre de la direction de l’hydraulique, rassurant sur la sécurité hydrique de la région. Autour de ce joyau, des réflexions émergent sur la possibilité d’y implanter des activités économiques, agricoles, voire touristiques. Le potentiel est là, le décor aussi. Reste à bâtir sur ce socle naturel une véritable stratégie de développement durable, en lien avec les besoins des villageois.
A.F.