
Dans la commune de Z’barbar, trois forages profonds ont été projetés pour mobiliser les eaux souterraines et diversifier les sources d’approvisionnement. L’opération de mobilisation des eaux souterraines dans la région de Z’barbar, à l’ouest de Bouira, a franchi une étape importante.
Les études géophysiques, confiées à des experts de l’Agence nationale des ressources hydriques (ANRH) et de l’Université des sciences et de la technologie Houari-Boumediene, ont été lancées sur le site retenu pour accueillir trois forages profonds. Ces trois puits ont été conçus pour totaliser une profondeur linéaire de 1 000 mètres.
Le projet a bénéficié d’un financement public de 920 millions de dinars, dont une première tranche de 19 millions a été allouée à la phase d’exploration géophysique. Mené entièrement par des compétences nationales, ce chantier a constitué une réponse directe à l’urgence hydrique dans une zone où les sources superficielles et les retenues collinaires n’ont pas suffi à couvrir les besoins de la population. «Les travaux sont en cours», a déclaré par téléphone, le directeur des ressources en eau (DRE) par intérim, Nacer Belaïd, en rappelant que les études sont achevées.
Ce recours aux eaux souterraines s'inscrit dans une démarche plus globale du gouvernement visant à sécuriser l’alimentation en eau potable par une combinaison de solutions : interconnexions entre barrages, mobilisation des nappes profondes, et surtout au développement progressif et accéléré des stations de dessalement.
Pour rappel, d’ici à 2030, les pouvoirs publics ont prévu de répondre à 60% des besoins nationaux en eau potable grâce au dessalement, en s’appuyant sur la mise en service progressive de six nouvelles stations. Celles déjà entrées en exploitation dans plusieurs wilayas côtières ont permis de réduire la pression sur les ressources en eau douce, notamment en période de sécheresse prolongée.
Dans la wilaya de Bouira, où le volume d’eau mobilisé par les trois barrages, Koudiat Acerdoune, Tilesdit et Oued Lakhal avoisine 1 milliard de m3, la stratégie intégrée a pris forme avec la mise en exploitation récente du projet d’alimentation de 14 communes à partir du barrage de Tilesdit. Ce vaste chantier vise à diversifier les sources et à moderniser les infrastructures hydrauliques dans une logique d’équité territoriale et de sécurisation de l’accès à l’eau.
Les efforts déployés à Z’barbar, en parallèle d’autres programmes structurants à travers le pays, illustrent la volonté des autorités d’apporter des solutions concrètes aux défis posés par le changement climatique et la raréfaction de la ressource.
A. F.