
L'Afrique du Sud a soumis, hier, une demande urgente à la Cour internationale de Justice, en raison de l’imminence de l’attaque militaire sioniste contre Rafah.
Le gouvernement sud-africain demande à la Cour internationale de Justice d'examiner si la décision sioniste d'étendre son agression militaire à Rafah exigeait que la Cour utilise son autorité pour empêcher de nouvelles violations des droits de l’homme à l’encontre des Palestiniens. Cette nouvelle intervention de l’Afrique du Sud fait échos des graves préoccupations ressenties à travers le monde, au sujet du bain de sang qui se profile à Rafah. Des voix s’élèvent partout dans le monde pour éviter l’hécatombe annoncée par le gouvernement de Netanyahou dans sa position de paria incontrôlable de la communauté internationale. Le Conseil de Sécurité des Nations unies a été saisi par le ministère libanais des Affaires étrangères à «assumer ses responsabilités pour exiger un cessez-le-feu et permettre l’ouverture d’un couloir humanitaire». Des avertissements internationaux se multiplient en vue d’éviter l’accomplissement du massacre contre les populations déplacées à Rafah. Le chef de la diplomatie de Norvège met en garde contre ce plan «Je réitère vigoureusement ma mise en garde contre une opération terrestre à Rafah. Nous avons besoin d’un cessez-le-feu durable, maintenant» écrit Espen Barth Eide chef de la diplomatie norvégienne sur son compte X. La Chine appelle le régime sioniste à arrêter «au plus vite» son opération contre Rafah. Les témoignages du Croissant-Rouge palestinien font état de violent raids de l’aviation sur le centre de l’agglomération urbaine visant des maisons habitées Dans ce réduit géographique aux confins de la frontière avec l’Egypte sont concentrés plus d’un million cinq cent mille réfugiés poussés sous un feu nourri de l’aviation et les blindés de l’armée sioniste.
Le niveau des exactions quotidiennes se traduit en centaines de victimes par jour. L’ordre d’invasion contre le camp de réfugiés de Rafah serait imminent compte tenu de la liberté d’action accordé à Netanyahou par ses bailleurs de fonds, notamment les USA qui refusent la trêve. Le président Biden réclame, seulement, «un plan crédible» qui épargnerait les civils en préalable à l’offensive lors d’une rencontre, lundi, avec le Roi Abdallah de Jordanie à la Maison Blanche. Le Département d’Antony Blinken considère l’assaut programmé serait «un désastre sans planification et sans réflexion». Autrement dit, l’accord pour l’offensive contre Rafah est acquis auprès du Département d’Etat à la seule condition de s’entourer de formes. Le président Erdogan s’est rendu hier, à Dubai et aujourd’hui au Caire où il est question du sort de Rafah.
Rachid Lourdjane