ONU : Impossible de remplacer l'Unrwa

Il n'est «pas possible» de remplacer l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) à Ghaza, a insisté, jeudi, le secrétaire général des Nations unies, alors que des donateurs importants ont suspendu leurs financements à cette agence.

Alors que certains ont évoqué l'idée de rediriger les financements vers d'autres organisations de l'ONU, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a rejeté, jeudi, cette possibilité. «Il n'est pas possible de remplacer le travail de l'Unrwa à Ghaza», a-t-il déclaré, lors d'une conférence de presse.
«La colonne vertébrale de la distribution humanitaire de l'ONU à Ghaza est constituée par les 3.000 employés de l'Unrwa dédiés aux réponses d'urgence», a-t-il insisté. L'Unrwa compte environ 13.000 employés dans la bande de Ghaza, mais une grande partie étaient des enseignants ou médecins, pas directement impliqués dans l'aide humanitaire. «Il n'y a aucune autre organisation présente à Ghaza capable de répondre aux besoins», a martelé Antonio Guterres.
Et même si c'était possible, les employés de l'Unrwa dans le territoire palestinien étant payés, «pour des raisons historiques», un tiers de moins que ceux de l'Unicef ou du Programme alimentaire mondial, «cela demanderait une multiplication des ressources nécessaires», a-t-il noté. Il a, d'autre part, expliqué avoir été «surpris» par la rapidité des suspensions de financements de l'Unrwa par les donateurs.
La Norvège verse 24 millions d’euros à l’Unrwa
La Norvège a annoncé, mercredi, le versement de 275 millions de couronnes (24 millions d’euros) à l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), face à la situation «catastrophique» des Palestiniens. «L’Unrwa est bien plus qu’une organisation humanitaire.
Elle représente un engagement de la communauté internationale à satisfaire les besoins de base des réfugiés palestiniens jusqu’à ce qu’une solution politique au conflit soit trouvée», a déclaré le chef de la diplomatie norvégienne, Espen Barth Eide, dans un communiqué.
«Il est totalement hors de question pour la Norvège de renoncer à cet engagement à un moment où Ghaza est, pour l’essentiel, en ruines», a-t-il ajouté.
Plusieurs donateurs, comme les États-Unis, l’Allemagne ou le Royaume-Uni, ont suspendu leur financement à l’Unrwa.
M. Eide a de nouveau appelé les autres bailleurs de fonds à «réfléchir aux conséquences» de la suspension de leur financement.
Il a décrit comme «catastrophique», la situation des Palestiniens à Ghaza, mais aussi au Proche-Orient dans son ensemble.

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