Le chef de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Phillipe Lazzarini, a déclaré, jeudi, que l’agence humanitaire connaîtrait une trésorerie négative en mars prochain, à moins que le financement de l’organisation ne reprenne.
«Nous allons atteindre un flux de trésorerie négatif à partir de mars, puis cela s’accélérera en avril à moins que cette contribution gelée ne soit débloquée», a déclaré Lazzarini lors d’une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères d’Irlande, Micheal Martin.
M. Lazzarini s’est engagé dans une diplomatie de navette pour tenter de combler un déficit de financement, estimé à 440 millions de dollars (410 millions d’euros).
S’exprimant plus tôt dans l’émission Morning Ireland de RTE, il a appelé la Commission européenne à «débloquer sa contribution à l’agence», affirmant que cela «serait extrêmement important et que si cela se produisait, il serait optimiste que d’autres pays européens suivront».
Concernant la menace d’une attaque terrestre sioniste contre Rafah, il a déclaré que cela «était profondément préoccupant, car les civils avaient déjà payé un prix énorme après quatre mois de guerre, avec plus de 100.000 morts, blessés ou disparus».
Le chef de l’UNRWA a ajouté que Rafah était une «mer humaine» avec plus de 1,5 million de personnes vivant dehors dans une situation qui ressemblait à un vaste camp de réfugiés sans fin.
«Une offensive terrestre ne pourrait qu’ajouter une couche supplémentaire de tragédie et de désastre humain», a t-il averti.
M. Lazzarini a déclaré qu’«il semble que les civils aient payé un prix disproportionné depuis le début (de la guerre)». «Il n’y a absolument aucun endroit sûr dans la bande de Ghaza», a-t-il ajouté.
L’agence d’aide sociale des Nations unies pour les réfugiés palestiniens a été créée en 1949 et la quasi-totalité de la population de Ghaza dépend désormais de l’UNRWA pour les produits de base, notamment la nourriture, l’eau et l’hygiène.
