
L’Algérie ne cesse de promouvoir, dans le monde, mais aussi dans la région, les valeurs de paix, de dialogue, de non-ingérence dans les affaires intérieures des nations, en sus de défendre sans relâche la prééminence des solutions inclusives pour le règlement pacifique des différends. Il s’agit là de l’ADN de la politique étrangère de notre pays, qui remonte d’ailleurs à bien loin dans l’histoire. Des principes honorables qui ont été, par ailleurs, marqués dans le marbre, avec la Déclaration du 1er novembre 1954.
Au Sahel, où les choses évoluent très rapidement, la voie de la sagesse prônée explicitement par l’approche algérienne semble avoir réussi à l’emporter.
En effet, alors qu’Alger a entrepris, et ce depuis plusieurs semaines, un travail de longue haleine au Niger, pour empêcher toute forme d’ingérence militaire étrangère porteuse de tous les dangers contre ce pays voisin avec qui nous partageons des liens et plus de 1.000 km de frontière commune, voilà qu’une bonne nouvelle vient éloigner sérieusement le spectre d’un conflit dans la région qui aurait de surcroît mis un terme à tout espoir de développement économique pérenne. Les faits : alors qu’un véritable bras de fer s’est enclenché entre divers acteurs, Alger, forte de son crédit diplomatique, de la constance de ses positions de pays non aligné, a réussi à rapprocher les vues et a mis le dialogue au centre de la table.
Ce qui a permis d’empêcher toute ingérence dont le désir n’est autre que de mettre de l’huile sur le feu et de pousser au pire, pour des intérêts mercantiles, ainsi que purement égoïstes.
Toutefois, ces dernières heures, les choses semblent prendre la bonne direction pour la sous-région.
Le Président français Emmanuel Macron a annoncé, hier lors d’un entretien télévisé, que l’ambassadeur de France à Niamey allait être évacué du Niger, dans les prochaines heures, et que les 1.500 soldats français quitteraient ce pays avant la fin de l’année en cours.
À présent, la médiation algérienne reposant sur six axes ambitieux contribuera sans nul doute à aider, dans un esprit participatif, l’ensemble des acteurs au Niger ,pour trouver une solution politique concertée et consensuelle, condition sine qua non pour le retour vers l’ordre constitutionnel.
Sami Kaïdi