
Les masques tombent suite au mandat d’arrêt international demandé par le procureur de la Cour international de justice, la plus haute juridiction de l’ONU, contre Benyamin Netanyahou.
La décision a provoqué un vent de panique sur les QG des grands médias internationaux dans une démonstration de solidarité agissante dans cette guerre infâme contre Ghaza. Plus sérieusement, le climat est également morose au sein de la Maison Blanche si l’on juge par les communiqués d’exaspération par lesquels le président Jo Biden ouvre une offensive verbale menaçante contre la haute juridiction internationale, insensibles aux chantages et les menaces à l’encontre de ses membres. Netanyahou et son ministre de la Guerre sont ramenés à leur condition de justiciable. Ils pensaient être au-dessus des lois et l’obligation de respect des droits humains. L’accusation se fonde sur les crimes établis et délibérés d’affamer des civils, des «homicides intentionnels» et des «exterminations et meurtres massifs». Le chef de la Maison Blanche, qui dit haut et fort son «indignation» sur le sort de son ami, le boucher de Ghaza, est d’autant plus désarçonné que ni la Cour pénale internationale, ni la CIJ n’ont cédé aux menaces et chantages proférés contre eux parfois ouvertement. Alors que l’anéantissement atteint un niveau horrible par les découvertes de charniers dénoncés par l’Algérie aux Nations unies, la destruction systématique de structures hospitalières, le ciblage des journaliste, dont les décès ont atteint 147 depuis octobre, le ciblage des ONG, des femmes et des enfants, le président américain prend fait et cause pour la défense du régime sioniste face à la justice internationale qu’il juge «scandaleuse». Jo Biden défend vigoureusement l’entité sioniste et rejette l’accusation de génocide dans cette guerre asymétrique, sous couvert de lutte contre le mouvement de résistance Hamas. Il affirme que «ce qui se passe n’est pas un génocide». Alors, c’est quoi 35 560 tués ? Etant avec l’Allemagne, le principal fournisseur d’armes de destruction massive à l’entité sioniste, Jo Biden ne peut ignorer les effets dévastateurs des munitions qu’il a livrées lui-même dans le cadre de ce génocide, en particulier les obus de 982 kg et l’aide de 13 milliards de dollars au cabinet de guerre de Tel Aviv. En fait, rien n’est étonnant dans cette offensive verbale qui va à l’encontre de la conscience mondiale et contre l’opinion publique américaine qui crie son dégout pour cette guerre, appelant au cessez-le-feu et à l’arrêt des fournitures d’armes à l’entité sioniste. Jo Biden nous dit, de manière ouverte, que la guerre d’extermination faite contre le peuple palestinien implique les dirigeants US qui usent de leur droit de véto contre le cessez-le-feu et poussent le cabinet de guerre de Tel Aviv à la commission des forfaitures de génocide. Assujettis à l’industrie de l’armement et le poids géopolitique des évangélistes américains prosélytes et missionnaires largement favorable à Israël, la Maison Blanche s’implique, par intérêt électoral, dans la conduite d’une croisade inspirée d’une autre époque et tout aussi meurtrière et sauvage.
Rachid Lourdjane