
L’émissaire de l’ONU par intérim en Libye, Stephanie Williams, a appelé mercredi les participants à la réunion virtuelle du Forum de dialogue politique libyen, parrainé par l’ONU, à unifier leurs rangs et se partager les responsabilités en vue de redresser leur pays et faire face à la présence étrangère. Dans son discours d’ouverture de la troisième réunion virtuelle du deuxième cycle du Forum de dialogue politique libyen, la cheffe par intérim de la mission de l’ONU en Libye (MANUL), a déclaré que le «temps ne joue pas en faveur des 75 participants au round», les alertant qu'«il y a un coût direct pour l'inaction et l'obstruction». L’émissaire onusienne a indiqué que la meilleure façon d’aller de l’avant passe par le dialogue politique. Il s'agit, pour elle, d'«un forum large et inclusif pour la prise de décision et les gens comptent sur vous». Elle a ajouté que les Libyens sont confrontés à une «crise de gouvernance» et que la meilleure façon d'y faire est d’«unifier les institutions et d'unifier la banque centrale qui a besoin d'un conseil d'administration pour faire face immédiatement à la crise des taux de change». «Je sais que nombreux sont ceux qui pensent que tout ce dialogue ne concerne que le partage du pouvoir, mais il s'agit en réalité de partager la responsabilité des générations futures. C'est ce que je vous demande alors que nous avons les discussions aujourd'hui pour aller de l'avant, car, et je le répète, le temps ne joue pas de votre côté», a-t-elle insisté. «Je vous ai déjà mis en garde contre la dégradation des conditions socio-économiques dans le pays et le fait que nous prévoyons dans un mois, exactement en janvier 2021, qu'il y aura 1,3 million de Libyens, vos compatriotes, vos citoyens qui auront besoin d'une aide humanitaire», a-t-elle encore indiqué.