Le monde assiste en spectateur au génocide sioniste : Insoutenable !

Il s’est vérifié depuis 22 mois, que les cadres multilatéraux de l’ONU et les autres regroupements géopolitiques, Ligue arabe en tête, n’ont concrètement que le slogan et la ferme condamnation à opposer au rouleau compresseur sioniste.

L’Europe des 27 et les Etats-Unis sont, sans doute, les seules forces diplomatiques à l’heure actuelle à disposer du pouvoir de rapidement mettre fin à l’emballement meurtrier du génocide sioniste à Ghaza. Mais les enfants, chaque jour plus nombreux, ont beau mourir de faim, et des dizaines de civils adultes se faire déchiqueter quotidiennement par les bombardements, l’on pèse encore le pour et le contre de l’action décisive pouvant changer le cours funeste des choses. Il s’est vérifié depuis 22 mois, que les cadres multilatéraux de l’ONU et les autres regroupements géopolitiques, Ligue arabe en tête, n’ont concrètement que le slogan et la ferme condamnation à opposer au rouleau compresseur sioniste.
Après une succession de sommets pratiquement à blanc, y compris celui tenu dans les conditions exceptionnelles des menaces de déportation des populations palestiniennes, et ayant enfanté du fameux plan de reconstruction de la bande de Ghaza, début mars dernier, la Ligue des Etats arabes semble avoir épuisé tous ses leviers. Sollicitée par l’Autorité palestinienne, une session extraordinaire au niveau des représentants permanents, a été convoquée, hier, pour « discuter de l'escalade dangereuse des agressions sionistes », y compris celles conduites contre des sites religieux palestiniens, indique l’agence d’information Wafa. Trop peu et pour le moins trop décalé par rapport à l’acuité extrême des appels de détresse qui proviennent de Ghaza. L’Organisation des Nations Unies, qui n’arrivent même plus à protéger ses personnels humanitaires sur place, ni occuper le terrain dévolu à son réseau d’offices et agences, se résout ‘‘au minimum syndical’’ de publier des communiqués circonstanciés sur les crimes sionistes.
Sans doute interpellée par la montée en puissance de la consternation dans l’opinion internationale, face aux flots d’images insoutenables qui saturent les réseaux sociaux ces dernières semaines, l’UE a dû faire un exercice de communication hier en affirmant, par la voie de sa cheffe de la diplomatie, Kaja Kallas, avoir intimé l’ordre au gouvernement israélien de cesser de tuer des civils se rassemblant devant les centres de distribution d’aide.

Les entourloupes de l’UE

"J'ai clairement indiqué que l'armée israélienne devait cesser de tuer des personnes aux points de distribution" d'aide humanitaire, a-t-elle posté sur X après un entretien avec le ministre sioniste des Affaires étrangères. L’énoncé renseigne sur l’approche parcellaire qu’adopte la diplomatie européenne, s’acharnant depuis des semaines à n’intervenir que sur le cas du mécanisme d’aides mis en place par l’entité sioniste, et autour duquel d’ailleurs un « accord » avait été passé avec le gouvernement israélien il y a 15 jours.
La démarche en l’occurrence prend l’allure d’une entourloupe servant à esquiver l’option des sanctions économiques prônée par certains pays membres, dont l’Espagne, l'Irlande et la Slovénie. Mme Kallas a tenu à ajouter que « toutes les options restaient sur la table » si Israël ne respectait pas ses engagements. L’enjeu pourtant concerne un génocide flagrant qui dure depuis près de 22 mois. Disposant de l’arme décisive des sanctions économiques, et de la suspension de l’accord d’association, l’UE se contente pour l’heure de soigner son image à travers de ponctuelles déclarations de consternation.
La base politique d’une réaction plus concrète et plus responsable est fournie pourtant par son organe exécutif, la Commission européenne, qui, il y a moins d’un mois, a statué que l’entité sioniste a violé l'article 2 de l'accord d'association en matière de respect des droits de l'homme.
Mais, le 15 juillet dernier, les ministres des Affaires étrangères européens, réunis à Bruxelles, ont botté en touche renvoyant à des délais non définis un éventuel passage à l’action. Les Etats-Unis, de Donald Trump, continuent quant à eux à balancer entre l’intention et son contraire. La porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt a de nouveau affirmé lundi dernier que le président américain est profondément ému par les rapports faisant état de dizaines de Palestiniens tués alors qu’ils tentaient de récupérer de l’aide humanitaire. « Le président déteste voir des images de femmes et d’enfants affamés. Il veut que les tueries cessent et négocier un cessez-le-feu dans la région », rapporte-elle. Or, cela fait plus de deux semaines que le premier soutien de l’entité sioniste dans le monde évoque son engagement pour la cessation de la guerre et fait part de ses bons sentiments.

M. S.

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Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU :
«Trop tard, Madame Kallas !»

La Rapporteuse spéciale des Nations unies sur la situation des droits l’Homme dans les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese, a renouvelé son appel à des sanctions contre l’entité sioniste, considérant que c’est le seul moyen pouvant forcer l’occupation à mettre fin à sa guerre d'extermination contre les Palestiniens dans la bande de Ghaza. « Trop tard, Madame Kallas. Seules les sanctions peuvent arrêter Israël ! », a lancé la rapporteuse onusienne hier dans un message sur X, à l’adresse de la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas. Dans la journée, Mme Kallas avait déclaré avoir eu un appel téléphonique avec le ministre des Affaires étrangères sioniste et avoir insisté auprès de son interlocuteur pour « cesser » de cibler les civils qui demandent l’aide alimentaire dans l’enclave.
Francesca Albanese, qui considère l’UE comme complice des crimes sionistes tant qu’elle n’a pas remis en cause l’accord d’association avec Tel-Aviv, ajoute qu’« Il est impératif de suspendre l'accord de l'UE avec Israël. Toute autre mesure serait un spectacle que les millions d’Européens bouleversés par le génocide de Ghaza, préféreraient se passer. »

M. S.

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