Le président de la République Abdelmadjid Tebboune s’est envolé, hier, pour l’Italie, dans le cadre d’une visite officielle, au cours de laquelle il co-présidera les travaux de la 5e session de la réunion gouvernementale algéro-italienne de haut niveau, a indiqué un communiqué de la présidence de la République.
La même source a souligné que cette visite revêt «une importance particulière pour renforcer les liens d’amitié historiques et consolider les relations bilatérales dans de nombreux domaines entre les deux pays amis». Accueilli, hier à son arrivée à Rome, par le ministre italien de la Défense, Guido Crosetto, et le directeur du protocole du pape Léon XIV, Javier Domingo Fernandez Gonzalez, le Président Tebboune sera reçu ce matin par le président de la République italienne, Sergio Mattarella, au palais du Quirinal, à Rome. Cet accueil prodigieux confirme, ont précisé les mêmes sources la solidité des relations algéro-italiennes, fondées sur un dialogue constant, à la fois politique et économique. Le président de la République co-présidera, par la suite, avec la présidente du Conseil des ministres, Giorgia Meloni, les travaux de la 5e session de la réunion gouvernementale algéro-italienne, qui se tiendront dans l’enceinte de la villa Doria Pamphilj, en présence de plusieurs ministres des deux États et quelques 500 représentants d’entreprises algériennes et italiennes, ont rapporté d’autres sources concordantes. L’objectif commun est de renforcer un partenariat stratégique basé sur le «modèle Mattei», une approche qui combine la sécurité énergétique et la coopération pour le développement, ont indiqué les mêmes sources. Dans le domaine énergétique, la coopération algéro-italienne se distingue par l’existence «d’un lien organique» comme l’a affirmé le président de la République, lors de sa visite d’État qu’il a effectuée, en 2022, en Italie. En octobre 2021, et au cours de la visite d’État que le président italien Sergio Mattarella avait effectué en Algérie, le Président algérien avait décerné, à titre posthume, rappelle-t-on, la médaille des amis de la Révolution algérienne à Enrico Mattei, dont le nom a été donné au gazoduc «Trans-méditerranéen pipeline», reliant l’Algérie et l’Italie, en reconnaissance de ses loyaux services à la Révolution algérienne. Ceci, pour mettre en relief la dimension historique des relations algéro italiennes, lesquelles, se distinguant par une excellente entente politique, ont toujours évolué dans le respect mutuel, à telle enseigne qu’elles revêtent un caractère stratégique, hissant le partenariat diversifiée entre Alger et Rome au rang de modèle exemplaire de coopération dans la région. La tenue, aujourd’hui, du Sommet intergouvernemental algéro-italien aura sans doute à conforter davantage cet axe de coopération très privilégié de part et d’autre. L’événement sera structuré, a-t-on indiqué autour de tables rondes thématiques consacrées aux secteurs clés de la coopération économique, à savoir le domaine énergétique, celui de l’économie circulaire, des infrastructures, ainsi que les secteurs des transports, de l’agriculture, de l’industrie de pointe et sa filière de production pharmaceutique.
L’après-midi, une séance plénière sera consacrée à la relance du partenariat inspiré par la vision méditerranéenne d’Enrico Mattei. «L’agenda prévoit également des discussions sur les instruments de soutien financier et sur les perspectives d’investissement bilatéral», ont rapporté les mêmes sources, qui font état de signature d’accords et de mémorandums d’entente entre entreprises et institutions des deux pays, qui est prévue à cette occasion. Ceci dénote la volonté des deux États d’élargir et de diversifier davantage les domaines de partenariat mutuellement bénéfiques pour les deux pays.
Le Sommet intergouvernemental algéro-italien intervient, en outre, dans un contexte marqué par une dynamique soutenue des échanges économiques entre l’Algérie et l’Italie. Plus de 150 entreprises italiennes sont aujourd’hui présentes sur le marché algérien, confirmant Rome dans son rôle de premier partenaire commercial global d’Alger durant les quatre premiers mois de 2025, avec des échanges dépassant 4,78 milliards d’euros, ont rapporté les mêmes sources. L’Algérie demeure, pour sa part, le premier fournisseur de gaz de l’Italie et son partenaire commercial numéro un en Afrique.
En sens inverse, l’Italie conserve sa position de premier client de l’Algérie et de deuxième fournisseur, avec des exportations qui ont avoisiné les 3 milliards d’euros en 2024. L’Algérie ne lésine sur aucun effort pour honorer tous ses engagements vis-à-vis de l’Italie, dans le cadre d’une politique claire et transparente visant à fructifier les intérêts mutuels des deux pays sur la base du principe gagnant-gagnant.
K. A.
