
La visite d’État, effectuée du 19 au 20 juillet, en Algérie, par le président de la République du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, a marqué une nouvelle étape dans les relations bilatérales. Les deux Présidents ont réaffirmé leur volonté commune de renforcer les liens historiques qui unissent leurs deux nations.
Dans un communiqué conjoint, ils ont souligné leur engagement à consolider une amitié fondée sur des valeurs partagées et une solidarité forgée dans les combats de libération. Les deux chefs d’État ont convenu de dynamiser les relations bilatérales, en relançant la coopération sectorielle et économique. Ils ont salué la tenue de la 4e session de la Commission mixte permanente de coopération, et ont insisté sur l’importance de ses réunions régulières, pour assurer le suivi des accords signés et optimiser leur mise en œuvre. L’accent a été mis sur le potentiel économique entre l’Algérie et le Zimbabwe. À cet effet, les deux Présidents ont exprimé leur satisfaction quant à la création d’un conseil d’affaires conjoint, visant à mobiliser les acteurs du secteur privé autour des opportunités d’investissement. Ils ont également réitéré leur attachement à la Zone de libre-échange continentale africaine, levier stratégique pour intensifier les échanges commerciaux et les investissements interafricains.
Et à l’approche de la prochaine édition de la Foire commerciale intra-africaine (IATF), prévue en Algérie du 4 au 10 septembre 2025, le Président Mnangagwa a salué les efforts constants de l’Algérie, pour promouvoir l’intégration régionale et le commerce intra-africain. Le Président zimbabwéen a relevé, dans ce sillage, l’importance capitale de cet événement, «en tant que plateforme stratégique, pour approfondir la coopération économique et consolider des partenariats durables à travers l’ensemble du continent». Le Président Tebboune a, dans ce contexte, «pris acte de la candidature de la République du Zimbabwe pour abriter le siège permanent de l’IATF, ainsi que pour organiser l’édition de 2029». Sur le plan international, les deux chefs d’État ont réitéré leur engagement commun «en faveur du principe de règlement des conflits par des voies pacifiques», mais aussi «du respect de la souveraineté des États et de la promotion du principe des solutions africaines aux problèmes africains». Ils ont, dans ce sens, souligné la nécessité pour l’Afrique de préserver ses capacités à formuler des solutions africaines aux problèmes qui touchent le continent. Ils ont également insisté sur la réforme du Conseil de sécurité, afin de garantir une représentation équitable de l’Afrique et des autres régions sous-représentées.
Ils ont mis en avant «la convergence constante et immuable de leurs vues sur les questions d’intérêt commun». Ils ont ainsi réaffirmé leur «soutien inconditionnel au droit légitime du peuple sahraoui à l’autodétermination, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Union africaine, ainsi qu’au droit international». Ils ont également fait part de «leur vive inquiétude face à la catastrophe humanitaire dans la bande de Ghaza, résultant de l’agression israélienne contre les Palestiniens». Ils ont appelé, par là même, à «la cessation immédiate de cette agression et à la facilitation de l’acheminement de l’aide humanitaire, afin de répondre aux besoins urgents des civils». Cette visite marque un tournant dans les relations algéro-zimbabwéennes, où fraternité historique et les ambitions communes tracent la voie d’un partenariat plus fort et résolument tourné vers l’avenir.
M. A. O.