L’Italie sur la voie de reconnaître l’État palestinien ?

Encore hésitante, voire hostile à la reconnaissance d’un Etat palestinien il y a quelques semaines, l’Italie de Giorgia Meloni semble opérer une correction significative de sa trajectoire diplomatique sur le sujet. Intervenant devant l’Assemblée générale de l’ONU mercredi dernier, la présidente du Conseil italien a clairement laissé entendre qu’elle prenait beaucoup de distance avec la politique du gouvernement sioniste, se prononçant dans le même élan pour une reconnaissance, certes sous conditions, d’un Etat palestinien. Comme avant elle, le Premier ministre britannique, Keir Starmer, Mme Meloni a exigé avant cette étape «la libération de tous les otages israéliens» ainsi que l’exclusion du mouvement Hamas de tout avenir politique.

Ces conditions n’ont pas empêché le Royaume uni, la semaine dernière, de figurer parmi la liste des dix pays ayant finalement annoncé la reconnaissance, la veille et durant cette 80e session de l’Assemblée générale de l’ONU, du droit des Palestiniens à disposer d’un Etat souverain. «Israël n'a pas le droit d'empêcher la naissance demain d'un Etat palestinien», a notamment défendu la Présidente du Conseil des ministres italien, jusqu’ici réservée sur l’élan pris par plusieurs pays européens de dénoncer l’expansionnisme et les crimes sionistes en territoires occupés. Lundi dernier, des dizaines de milliers de manifestants, dont de nombreux lycéens et étudiants universitaires, ont déferlé dans les rues des villes italiennes pour appeler à l’arrêt immédiat du génocide à Ghaza et à des sanctions contre l’entité sioniste.

dans de nombreux pays occidentaux, le gouvernement italien semble désormais n’être plus capable d’ignorer l’éveil des opinions publiques exigeant des dirigeants plus de fermeté à l’encontre des crimes sionistes.

M. S.

Sur le même thème

Multimedia