Par Sami Kaïdi
Les effets du scandale de corruption au Parlement européen, le Marocgate, se poursuivent et on peut dire, sans ambages, que l’étau se resserre autour du régime marocain. Le séisme est si grand que la panique est à son paroxysme au sein des apparatchiks à Rabat. Le roi est nu et son régime corrompu est dévoilé au grand jour ! Les faits : la justice belge a émis, hier, des mandats d’arrêt contre plusieurs responsables marocains impliqués dans ce scandale qui aura secoué l’institution européenne depuis au moins plus de trois mois. Mais cela ne semble pas s’arrêter là. En effet, la justice belge a, selon plusieurs sources médiatiques, transmis aux autorités françaises ces mandats d’arrêt. Ainsi, plusieurs responsables politiques marocains dont les enfants font leurs études en France risqueraient d'être arrêtés à leur descente d'avion sur le sol européen. Parmi les personnes pointées du doigt, l'actuel ambassadeur du Maroc en Pologne, Abderrahim Atmoun qui était président de la commission parlementaire mixte Maroc-UE, entre 2011 et 2019. Ce dernier travaillait avec l'ex-eurodéputé italien Pier Antonio Panzeri, qui a reconnu sa participation à des actes corruptifs en lien avec le Maroc, sa famille aurait bénéficié, d’ailleurs, de cadeaux en provenance du Makhzen, dans le but de faciliter l'ingérence marocaine dans les affaires européennes et d'influencer les positions européennes, notamment en ce qui concerne les droits de l'homme et la colonisation du Sahara occidental occupé. Outre Atmoun, un autre gros poisson doit se faire du souci. Il s’agit en l’occurrence du patron de la DGED, les services de renseignements du régime corrompu, Yassine Mansouri, qui est également cité ou encore de Mohamed Belahrach, cador de la DGED à Rabat, dont l'identité avait déjà été révélée dans au moins deux affaires maroco-européennes d'espionnage. A force de jouer avec le feu on finit tôt ou tard par se brûler et il semble désormais clair que c’est un échec et mat pour le Makhzen.
S. K.
