Frappe meurtrière sur Beyrouth : le Liban seul face au bellicisme sioniste

L’entité sioniste a mené près de 50 frappes aériennes et terrestres depuis le début du mois, causant la mort d’au moins 127 civils libanais et endommageant des infrastructures civiles dans de nombreux villages du sud du pays.

Alors que l’accord de cessez-le-feu au Liban devait boucler sa première année ce 27 novembre, l’armée sioniste a mené un raid aérien sur la capitale libanaise hier, faisant 5 morts et 28 blessés selon le ministère de la Santé. La frappe, la cinquième contre la capitale depuis une année, a ciblé les troisième et quatrième niveaux d'un immeuble de neuf étages, et intervient après plusieurs semaines d’escalade touchant les localités du sud du pays. Le président libanais, Joseph Aoun, régissant à cette énième agression, appelle la communauté internationale à «intervenir avec force» pour arrêter les attaques de (l’entité sioniste)».

Dans un communiqué, le chef de l'Etat demande «à la communauté internationale d'assumer ses responsabilités et d'intervenir sérieusement et avec force pour mettre fin aux attaques contre le Liban». Selon l'agence officielle Ani, le président libanais a ajouté que l'occupant sioniste «refuse d'appliquer les résolutions internationales ainsi que toutes les initiatives proposées pour mettre fin à l'escalade et rétablir la stabilité, non seulement au Liban mais dans toute la région». «Le Liban, qui s'est engagé à cesser les hostilités depuis près d'un an, ayant proposé initiative après initiative, renouvelle son appel à la communauté internationale pour qu'elle assume ses responsabilités et intervienne de manière ferme et sérieuse pour mettre un terme aux agressions contre le Liban et son peuple, afin d'éviter toute détérioration qui ramènerait les tensions dans la région, d'une part, et d’éviter davantage d’effusion de sang, d’autre part».

Le gouvernement libanais qui tente de redresser une situation économique difficile dans le pays, ainsi que d’étendre la souveraineté sur l’ensemble du territoire, continue donc à subir le bellicisme sioniste dans l’indifférence générale, et le renoncement des médiateurs à leurs engagements. Le nouvel appel de Joseph Aoun fait suite à de nombreux autres restés malheureusement sans échos depuis son arrivée au pouvoir le 9 janvier dernier. Selon un rapport de l’ONU daté du 16 novembre, l’entité sioniste a mené près de 50 frappes aériennes et terrestres depuis le début du mois, causant la mort d’au moins 127 civils libanais et endommageant des infrastructures civiles dans des villages frontaliers comme Tayr Dibbah, Taibe et Ayta al Jabal.

Il y a quelques jours, le Gouvernement libanais a annoncé saisir l’ONU pour dénoncer la construction d’un mur de béton par l’entité sioniste, au-delà de la ligne bleue, un tracé de démarcation de 120 km de long, effectuée par la Nations unies en 2000 pour matérialiser la ligne de retrait de l’armée sioniste du sud du Liban. Il y a une semaine, un rapport de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL), a pour sa part dénoncé la répétition des attaques israéliennes contre ses éléments, dans une zone censée n’être autorisée qu’aux mouvements de l’armée libanaise et des Casques bleus de l’ONU. Autant de faits qui ne suffisent pas pour l’heure à susciter une réaction à la hauteur de la gravité de la situation, notamment des pays garants du cessez-le-feu.

M. S.

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