
Pour dénoncer leurs conditions de détention et les nouvelles mesures arbitraires prises à leur encontre par l’administration pénitentiaire de l’occupant, les 4.000 Palestiniens détenus dans les prisons israéliennes vont entrer en grève de la faim ouverte. Le mouvement sera entamé dès jeudi par 1.000 prisonniers. Ils seront suivis par d'autres groupes selon un mécanisme convenu et organisé par le comité d'urgence. La décision a été prise par le mouvement de lutte des prisonniers suite au reniement par l’administration pénitentiaire des «ententes» conclues en mars dernier avec les représentants des prisonniers, selon l’agence de presse palestinienne Wafa. Parmi les mesures contestées par les détenus palestiniens figurent le doublement de la durée d'isolement des prisonniers, le retrait des appareils électriques de plusieurs sections des prisons et le recours à des forces supplémentaires dans plusieurs prisons. En réaction au refus de l’occupant de surseoir à ces mesures, les prisonniers ont annoncé dimanche la dissolution de leurs comités représentatifs. Une décision suivie par le refus des détenus de sortir de leurs cellules lors du contrôle de sécurité quotidien, de prendre les repas et de s'asseoir dans les cours de la prison. La dissolution des comités des détenus dans les prisons d'occupation signifie que chaque organisation (faction) renonce à sa responsabilité de s'occuper de la gestion des prisons d'occupation, de sorte que l’administration pénitentiaire soit tenue de traiter les détenus en tant qu'individus et non en tant qu'organisations, selon le Club des prisonniers explique-t-on. Des tensions dans les prisons de l’occupant israélien sont observées depuis plusieurs jours. Plus de 4.000 Palestiniens sont actuellement incarcérés dans les geôles israéliennes, dont 31 femmes et 175 mineurs et plus de 700 détenus administratifs dont Khalil Awawda, en grève de la faim illimitée depuis 170 jours.
Nadia K.