
La Société des prisonniers palestiniens (PPS) et la Commission des affaires des détenus et des ex-détenus ont rendu publics de nouveaux témoignages de détenus de Ghaza, rapportant des récits horribles de torture. Les témoignages révèlent également des conditions de détention inhumaine, affirmant que le délabrement est entretenu par les autorités sionistes comme autre forme d’humiliation et de torture morale sur les prisonniers palestiniens. Nombreux détenus trainent ainsi des plaies qui finissent par s’infecter, en raison de la gale qui sévit dans les geôles. Le sadisme des autorités pénitentiaires va jusqu’à la confiscation des matelas de couchage dès les premières heures de la matinée, pour souvent ne les rendre qu’a des heures tardives de la nuit. D’autres contingents de prisonniers, parqués sous des tentes, évoquent la souffrance qu’ils endurent en cette période hivernale.
Tous les récits recueillis par les deux organismes s’accordent à relever le traitement plus barbare réservé aux détenus issus de la bande de Ghaza, concernés également par un phénomène de disparition sur lequel les autorités sionistes gardent un silence éloquent.
Un détenu, arrêté à l’hôpital Kamel- Adwan à Ghaza, raconte avoir été soumis à des violences physiques durant toute une journée, puis aspergé d’eaux usées et d’urine. Durant près d’un mois, il a été maintenu à genoux, enchaîné et les yeux bandés.
Un autre détenu affirme que les conditions de détention sont tellement intenables que la mort est souvent souhaitée comme une délivrance. Dans un rapport publié, la semaine dernière, la Commission des affaires des prisonniers et ex-prisonniers palestiniens indique que le taux de mortalité a explosé dans les prisons sionistes durant l’année dernière, et que 2024 a été la plus meurtrière jamais enregistrée parmi les détenus palestiniens. La Commission soutient que ce fait est directement à lier à la barbarie pratiquée par les forces sionistes depuis plus de 15 mois à Ghaza. 54 prisonniers sont tombés en martyrs dans leurs geôles, affirment les représentants de l’organisation palestinienne, dont 5 martyrs parmi les prisonniers palestiniens en une seule journée, le mois de décembre dernier. Le chiffre reste en deçà de la réalité, avertit-on, puisque les autorités sionistes entretiennent un embargo sur les cas les plus compromettants.
M. S.