
Le Président du Chili, Gabriel Boric, a estimé que le référendum prévu en décembre serait la dernière tentative de réformer la Constitution, car le pays a besoin de stabilité.
«Nous connaissons, depuis quelques années, une certaine incertitude, par exemple dans le processus constitutionnel», a déclaré, mercredi, M. Boric devant des responsables économiques à San Francisco (Etats-Unis) où il participe à un sommet de l’Apec, la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique.
«Mais je peux vous assurer qu’après le référendum, quel qu’en soit le résultat décidé par le peuple, ce processus sera à son terme», a-t-il poursuivi, insistant : «afin d’avoir un développement à long terme, nous avons besoin de certitude.»
Les Chiliens sont appelés aux urnes le 17 décembre pour trancher sur l’adoption d’une nouvelle Constitution pour remplacer celle en vigueur depuis 1980, sous l’ère d’Augusto Pinochet (1973-1990).
Ce projet est le deuxième proposé aux Chiliens qui avaient rejeté, début septembre 2022, une première proposition rédigée par une Assemblée constituante majoritairement de gauche et soutenue par M. Boric.
La proposition de réécriture de la Constitution, considérée malgré plusieurs révisions partielles comme un frein à toute réforme sociale de fond, avait été actée pour contenter le mouvement social de 2019 contre les inégalités qui a fait une trentaine de morts et des milliers de blessés.