Attaques terroristes au Mali et au Niger : 89 morts

Au moins 31 soldats maliens ont été tués lundi dans une attaque terroriste dans le nord-est du Mali, selon un nouveau bilan de source militaire et locale. C'est l'une des attaques les plus meurtrières contre les forces maliennes en 2021.
Un précédent bilan faisait état de 11 morts, 11 disparus et 14 blessés. Le 4 mars, un soldat malien a été tué et deux autres blessés lors de l'attaque d'un poste de sécurité dans le centre du Mali, a indiqué l'armée malienne, ajoutant que huit assaillants avaient été abattus dans la riposte «énergique» de ses troupes. Le poste de sécurité des Forces armées maliennes (FAMa) de Dinangourou, proche de la frontière avec le Burkina Faso, «a énergiquement contré une attaque terroriste aux environs de 03h30 (GMT et locales)», a indiqué l'armée dans un communiqué relayé par des médias Le Niger a de nouveau été la cible lundi d'attaques de terroristes présumés qui ont fait 58 morts dans l'ouest du pays, les premières violences depuis l'élection du président Mohamed Bazoum le 21 février. Lundi «dans l'après-midi, des groupes d'individus armés non encore identifiés ont intercepté quatre véhicules transportant des passagers de retour du marché hebdomadaire de Banibangou en partance respectivement aux villages de Chinégodar et Darey-Daye», indique un communiqué du gouvernement lu mardi soir à la télévision publique. «Ces individus ont lâchement et cruellement procédé à l'exécution ciblée des passagers. Au village de Darey-daye, ils ont tué des personnes et incendié des greniers» à céréales, ajoute-t-il. «Le bilan de ces actes barbares est de 58 personnes tuées, une personne blessée, plusieurs greniers (à céréales) et deux véhicules incendiés, deux véhicules emportés», selon le gouvernement. Banibangou abrite un des plus importants marchés hebdomadaires de la région de Tillabéri, près de la frontière malienne. Le gouvernement a décrété un «deuil national de trois jours» à partir de mercredi et appelé «la population à plus de vigilance», réaffirmant «sa détermination à poursuivre sans relâche la lute contre la criminalité sous toutes ses formes». Elu chef de l'Etat le 21 février au second tour de la présidentielle, Mohamed Bazoum s'est engagé à lutter contre l'insécurité, un des plus grands défis du Niger, pays sahélien parmi les plus pauvres du monde, qui doit lutter aussi contre les terroristes du groupe nigérian Boko Haram dans sa partie Sud-Est.

R. I.

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