
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres a fustigé vendredi le manque d’"humanité" et de "compassion" pour les Palestiniens de la bande de Ghaza, qui traverse non seulement une crise humanitaire mais "une crise morale qui défie la conscience mondiale".
"Je ne peux pas expliquer le niveau d'indifférence et d'inaction que nous constatons chez trop de personnes dans la communauté internationale. Le manque de compassion. Le manque de vérité. Le manque d'humanité", a-t-il lancé lors d'une intervention par vidéo lors de l'assemblée de l'ONG Amnesty International. "Les enfants disent vouloir aller au paradis, parce qu'au moins, disent-ils, il y a à manger là-bas", a ajouté le secrétaire général. "Ce n'est pas seulement une crise humanitaire. C'est une crise morale qui défie la conscience mondiale. Nous continuerons à nou s exprimer à chaque occasion. Mais les mots ne nourrissent pas les enfants qui ont faim."
"Nos employés héroïques continuent de faire leur travail dans des conditions inimaginables. Beaucoup d'entre-eux sont tellement anesthésiés et épuisés qu'ils disent qu'ils ne se sentent ni morts ni vivants", a-t-il également décrit."Nous avons des appels vidéos avec nos propres humanitaires qui meurent de faim sous nos yeux."
"Nous avons besoin d'action. D'un cessez-le-feu immédiat et permanent. De la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages. D'un accès humanitaire immédiat et sans entrave", a-t-il encore plaidé, assurant que l'ONU était prête, en cas de cessez-le-feu, à augmenter "radicalement" ses opérations humanitaires.