Alors que l’opinion internationale est bouleversée par les massacres : L’armée sioniste redouble de férocité

Les locaux de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont été ciblés et ses personnels brutalement arrêtés.

L’entité sioniste répond à la vague d’indignation qui parcourt le monde, quant à l’effroyable paroxysme des crimes contre les populations de la bande de Ghaza, par le lancement de «nouvelles opérations militaires» à travers le territoire. Pilonnée sans trêve depuis près de 22 mois, l’enclave n’est plus qu’un immense terrain vague, où s’amoncellent les décombres et prolifèrent des campements de tentes de fortune, alors que les infrastructures civiles, à commencer par les hôpitaux, ont été majoritairement dévastées. Hier, des frappes ont visé le centre du territoire, notamment la localité de Deir al-Balah, pour la deuxième journée consécutive, après de nouveaux appels d’évacuation lancés aux populations. Avant-hier, ces frappes aveugles ont même touché des locaux de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a élevé une protestation officielle. L’agence onusienne est, depuis des mois, dans le collimateur des responsables politiques sionistes, qui lui reproche ses rapports circonstanciés, entre autres, sur la situation des hôpitaux dans l’enclave et les atteintes répétés aux personnels médicaux.
«La résidence du personnel de l'OMS à Deir el-Balah, dans la bande de Ghaza, a été attaquée trois fois aujourd'hui, de même que son principal entrepôt», a alerté Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l’Organisation, qui a affirmé que soldats israéliens «sont entrées dans les locaux, forçant des femmes et des enfants à évacuer les lieux à pied vers Al-Mawassi». Cette incursion sur des lieux censément protégés par les conventions internationales s’est, par ailleurs, accompagnée de mauvais traitement à l’égard des personnels sur place. «Le personnel masculin et des membres de leur famille ont été menottés, déshabillés, interrogés sur place et contrôlés sous la menace d'une arme», a ajouté le premier responsable de l’OMS, indiquant, par ailleurs, que deux employés de l’Organisation et deux membres de leur famille ont été arrêtés. Selon le Bureau des affaires humanitaires des Nations unies (Ocha), entre 50.000 et 80.000 personnes se trouvaient, au moment des attaques, dans la zone, qui rejoint désormais les près de 88% du territoire soumis à un ordre d'évacuation ou intégrée dans périmètre militarisé.
La Défense civile palestinienne a rapporté d’intenses tirs d’artilleries durant les dernières quarante-huit heures. Selon le même corps, les frappes ont fait 15 morts, dont 13 dans le camp d'Al-Shati, abritant de nouveaux contingents de déplacés.Des milliers de familles, ont indiqué, en outre, les quelques médias ayant encore des représentants sur place, ont dû, de nouveau, prendre le chemin de l’exode incertain, pour échapper à la mort. Cette nouvelle offensive intervient au moment où les appels se font nombreux dans le monde, pour la cessation des hostilités contre les Palestiniens. Lundi, 25 pays de la sphère occidentale, parmi lesquels le Japon, l’Australie, le Canada, la France, le Royaume-Uni, et l'Australie ont signé une déclaration commune appelant à «mettre fin immédiatement à la guerre», relevant que la souffrance des civils à Ghaza a atteint de nouveaux sommets». Une déclaration à laquelle le cynique gouvernement sioniste n’a pas tardé à réagir, en affirmant, avec sa morgue habituelle, que les signataires de la déclaration faisaient «fausse route».

M. S.

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M. Volker Türk, haut-commissaire de l’Onu :
«Un cauchemar qui va empirer»

Le Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, M. Volker Türk, s’est alarmé, hier, du risque «extrêmement élevé» de violations graves du droit international, alors que l’armée sioniste a annoncé l'«extension des opérations militaires» dans la bande de Ghaza. «Ces frappes aériennes et opérations terrestres israéliennes entraîneront inévitablement de nouvelles pertes civiles et la destruction d'infrastructures civiles», a déclaré M. Türk dans un communiqué. «Les derniers ordres israéliens de déplacement, suivis par des attaques intensives dans le sud-ouest de Deir al-Balah (...), ont aggravé la souffrance des Palestiniens affamés. Il semblait impossible que le cauchemar puisse empirer. Et pourtant, c'est le cas !», s’est inquiété le Haut commissaire, s’attendant aux pires des atrocités sur les populations, d’autant que la zone ciblée a accueilli des dizaines de milliers de déplacés tout au long des derniers mois,alors que l’entité sioniste a déjà démontré sa capacité à dépasser les limites de l’horreur. «Étant donné la concentration de civils dans la région et les moyens et méthodes de guerre employés par l’entité sioniste jusqu'à présent, les risques (...) de violations graves du droit international humanitaire sont extrêmement élevés», a-t-il averti. Le Haut commissaire a insisté, par ailleurs sur le fait que «la zone visée» par les attaques sionistes «abrite également plusieurs organisations humanitaires, y compris des cliniques, d'autres installations médicales, des abris, une cuisine communautaire, des centres d'accueil, des entrepôts et d'autres infrastructures essentielles».

R. I.

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