
La bande de Ghaza, en proie à une grave crise humanitaire, a entamé hier, le premier jour du mois sacré du Ramadhan sous les bombardements des forces d’occupation sioniste, qui ont fait plusieurs martyrs et blessés, et détruit de nombreuses mosquée dans le territoire assiégé, tout en déployant des milliers de soldats en Cisjordanie occupée et à El-Qods avant de restreindre l’accès à la mosquée Al-Aqsa, pendant ce mois, pourtant de piété. L’espoir de la population de l’enclave palestinienne d’arracher un accord pour une trêve avant le mois sacré s’estompe et les habitants sont contraints de passer le mois sous le feu des forces d’occupation sioniste à Ghaza, où presque toutes les mosquées pour accomplir la prière des Tarawih ont été détruites.
Malgré la destruction de plus de 1.000 mosquées par l’armée sioniste, les Ghazaouis ont accompli dimanche soir la première prière des Tarawih dans les rues et sur les places publiques, au moment où des habitants de Rafah ont effectué cette prière à mêmes les ruines de maisons, de routes et de mosquées détruites. En parallèle, et compte tenu des restrictions imposées par les forces d’occupation sionistes à la mosquée Al-Aqsa, la campagne «Massir Al-Aqsa 3» a annoncé qu’elle était prête à assurer des dessertes par bus à partir de tous les gouvernorats de Cisjordanie occupée vers Al-Aqsa, dans le cadre de sa campagne annuelle visant à repousser toute tentative de judaïsation de la mosquée pendant le mois de Ramadhan.
La campagne de «Massir Al-Aqsa» a appelé la population de Cisjordanie occupée à se diriger vers la mosquée d’Al-Aqsa, à l’aube du premier vendredi du mois sacré. Les forces d’occupation sioniste avaient empêché dimanche l’entrée de centaines de fidèles dans la mosquée d’Al-Aqsa pour accomplir les prières desTarawih, les ont arrêtés à ses portes, ont imposé des restrictions à l’entrée des jeunes et autorisé l’entrée des femmes âgées de 40 ans et plus.
Au 157e jour du génocide sioniste contre la bande de Ghaza, le bilan s’est alourdi à 31.112 martyrs et 72.760 blessés, depuis le 7 octobre dernier, dont un certain nombre de victimes palestiniennes se trouvent encore sous les décombres et sur les routes, les forces de l’occupation empêchant les ambulances et les équipes de la Protection civile de leur porter secours. Outre le bilan humain et les destructions colossales, l’agression sioniste a provoqué un désastre humanitaire dans la bande de Ghaza où, selon l’ONU, 2,2 des 2,4 millions d’habitants sont menacés de famine et 1,7 million ont été déplacés. D’après le ministère de la Santé, 27 personnes, pour la plupart des enfants, sont tombées en martyrs suite à la malnutrition et à de déshydratation. Alors que la population de la bande de Ghaza, frappée par la famine, attend désespéramment des vivres pour passer le mois de Ramadhan, les discussions internationales se poursuivent pour acheminer l’aide humanitaire par la mer. Après cinq mois de l’agression sioniste, la situation humanitaire désastreuse dans le territoire assiégé, a conduit plusieurs pays à effectuer des opérations de largages aériens de nourriture et d’aide médicale.
L’armée d’occupation sioniste instrumentalise la famine comme «arme de guerre» contre les civils, bloque délibérément l’approvisionnement en eau, nourriture et carburant, en même temps qu’elle entrave intentionnellement l’aide humanitaire, rase les terrains agricoles et prive la population civile des biens indispensables à sa survie. A cet égard, le bureau d’information du gouvernement a déclaré que Ghaza «connaît une guerre de la famine imposé par l’entité sioniste, car 120.000 familles souffrent d’une véritable famine dans le nord de la bande et aucune aide n’y est entrée» Concernant l’aide humanitaire acheminée par voie aérienne, le Bureau a souligné qu’elle était «insuffisante» et que l’occupation sioniste «entrave l’entrée de l’aide, ce qui nécessite l’activation du travail aux points de passage de la bande de Ghaza». Pour sa part, l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme a souligné que l’état de la faim a atteint un point critique et le stade de la malnutrition aiguë, ajoutant que le nombre élevé de décès dus à cette situation, en particulier des enfants et des nourrissons, «nécessite un traitement urgent» de la communauté internationale pour assurer un cessez-le-feu immédiat et faire entrer l’aide humanitaire «de manière rapide et efficace».