Le 11 décembre 1960 est l'une des étapes les plus importantes de l'histoire de l'Algérie qui ont constitué un tournant décisif dans le cours de la lutte pour la libération nationale. Doyen de la Faculté des Sciences sociales et humaines à l'université de Tébessa, Hafdallah Boubakeur affirme que ces manifestations ont constitué une confirmation de la cohésion du peuple algérien avec la Révolution algérienne et son ralliement autour de la direction du FLN. «Une affirmation selon laquelle, le FLN est le seul représentant de la Révolution et un rempart à la politique française qui tentait de diviser le peuple et la nation en laissant entendre qu'il existe une 3e force qui veut négocier avec la France, notamment le général de Gaulle», explique-t-il.
Ainsi, les manifestations du 11 décembre ont constitué une victoire diplomatique qui s'ajoute aux victoires militaires de la révolution algérienne, représentée à l'époque par la direction de la révolution, et une confirmation des sacrifices du peuple algérien, qui a manifesté pour affirmer qu'ils n'accepteront pas d'autre alternative que l'indépendance complète, avec l'unité du peuple et l'unité de la nation.
Afin d'ancrer ces événements historiques dans l’esprit des futures générations, il a relevé l'importance d'accorder une attention particulière à l'histoire de l'Algérie dans ses différentes étapes, de la période antique, jusqu'à l’époque contemporaine, à travers d'abord l'introduction de ces haltes historiques dans le programme scolaire, mais également en les consacrant en tant que culture médiatique historique dans les médias visuels, écrits et audio. «Nous devons transmettre ce message dans les médias, culturellement et politiquement, en accordant une attention particulière à ces événements historiques, et à l'histoire de l'Algérie», estime l’universitaire.
Ce dernier juge nécessaire d'immuniser les jeunes générations par ces haltes importantes de l'histoire de l'Algérie, que ce soit à travers des séminaires, des journées portes ouvertes, et même dans les établissements d'enseignement à l'université ou à l'école, car, dira-t-il, ces jeunes qui sont positifs n'ont besoin que de soins, d'orientation, et d'attention, d'autant plus que l'histoire de l'Algérie est dans le cœur de tous les Algériens.
Salima Ettouahria
